Question de M. CANTEGRIT Jean-Pierre (Français établis hors de France - R.D.E.) publiée le 06/04/1989

M. Jean-Pierre Cantegrit appelle l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, sur notre représentation consulaire en Grèce, et plus spécifiquement en Grèce du Nord. Il lui rappelle qu'autrefois celle-ci était assurée par deux consulats généraux à Athènes et à Salonique. La suppression du consulat général de Salonique en 1983 a eu un très grand retentissement tant auprès de la communauté française, importante dans le nord de la Grèce, qu'auprès des grecs eux-mêmes. Cette suppression a été d'autant plus mal ressentie qu'il s'agissait d'un de nos plus anciens consulats dans le monde : officiellement, il avait été créé en 1717, mais il remontait en fait à 1682. Sans revenir sur la décision prise en 1983, il lui demande s'il ne serait pas possible, ainsi que cela a déjà été fait à plusieurs reprises dans d'autres pays, de créer une chancellerie détachée à Salonique. Une telle mesure répondrait aux voeux de nos compatriotes et assurerait la présence de la France dans une région en plein développement économique.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 01/06/1989

Réponse. - La question posée par l'honorable parlementaire sur notre représentation consulaire en Grèce, et notamment en Grèce du Nord, touche un problème très sensible. La transformation, en 1983, de notre consulat général à Salonique en agence consulaire a en effet été une décision difficile. Elle a été mal ressentie par nos compatriotes résidant dans cette circonscription, elle l'a été aussi par les Grecs, pour lesquels cette présence avait une signification très particulière. La vérité oblige toutefois à dire que l'activité proprement consulaire de notre consulat général dans une ville où 350 Français seulement étaient alors immatriculés ne justifiait pas, dans le contexte de l'époque, le maintien pur et simple de son statut. Ce problème concerne d'ailleurs d'autres consulats affectés par la décision de redéploiement qui avait été prise en 1983. C'est pourquoi cette question fait l'objet d'une réflexion permanente au sein de mon département dans le souci de mieux assurer à l'étranger la présence de la France. Cette remarque vaut naturellement pour le cas de Salonique. L'honorable parlementaire peut donc être assuré que ses remarques seront prises en compte dans la réflexion que mène mon département sur la distribution et le redéploiement de la carte diplomatique et consulaire de notre pays.

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