Question de M. SOUVET Louis (Doubs - RPR) publiée le 27/04/1989

M. Louis Souvet se félicite de l'accroissement quantitatif des émissions de Radio France internationale à destination des pays de l'Europe de l'Est. D'une part, une telle action ne peut qu'être positive pour la francophonie puisque quatre heures supplémentaires journalières en français seront proposées aux auditeurs (soit une augmentation de 25 p. 100), d'autre part, de telles augmentations (deux heures par jour dans leur langue maternelle respectivement pour les auditeurs russes, polonais, roumains, serbo-croates) répondent à un besoin des populations concernées qui souffrent en matière d'information de véritables carences tant qualitatives, que quantitatives. Il convient, en la matière, pour profiter de l'affaiblissement relatif du brouillage des émissions radiophoniques, et ne pas prendre de retard par rapport aux principales stations émettrices (Voice of America, etc.), d'intensifier encore les efforts de Radio France internationale en direction des " démocraties " populaires. Les peuples attendent une information objective, nous devons la leur transmettre, il serait impensable de les décevoir. Il demande à Mme le ministre délégué auprès du ministre de la culture, de la communication, des grands travaux et du Bicentenaire, chargé de la communication, si le Gouvernement donnera l'autorisation et les moyens à Radio France internationale d'émettre en hongrois et en tchèque.

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Réponse du ministère : Communication publiée le 24/08/1989

Réponse. - Le Gouvernement est convaincu de l'importance qui s'attache à un renforcement de la présence radiophonique française en Europe de l'Est. La société R.F.I. a mis en oeuvre, dès le mois de mars 1989, les moyens nécessaires à un accroissement sensible de la production et de la diffusion de ses émissions à destination de cette zone. Cette initiative devra cependant être complétée par un effort important en matière de diffusion. Tel est notamment l'objet du plan de développement de R.F.I. en cours d'élaboration, et qui sera formalisé dans un contrat d'objectifs entre l'Etat et la société. Si ce plan ne peut retenir, eu égard aux nombreuses priorités qu'il lui faut prendre en compte, l'ensemble des langues d'Europe centrale et notamment pas le hongrois ni le tchèque, il devrait prévoir toutefois la construction d'un émetteur supplémentaire de 500 kW à Allouis-Issoudun qui diffusera vers l'Europe de l'Est en roumain et dans les trois langues slaves utilisées par Radio France Internationale (russe, polonais, serbo-croate), ainsi que la construction d'un centre émetteur à Djibouti qui permettra d'atteindre cette même zone. Ce dispositif marquera un renforcement très significatif des moyens de R.F.I., préservant ainsi la possibilité de diffuser ultérieurement d'autres langues si cela se révèle possible.

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