Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 27/07/1989

M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et du budget, quel jugement porte-t-il sur la cotation continue des cours de bourse, la fluctuation forte, dans un très court laps de temps est-elle en mesure de handicaper les particuliers par rapport aux professionnels, la solution d'un seul cours par jour, pour chaque action, ne favoriserait-elle pas la démocratisation de la bourse ?

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Réponse du ministère : Économie publiée le 16/11/1989

Réponse. - La cotation en continu des cours de bourse est indispensable aux professionnels et s'avère utile à un nombre croissant de particuliers. En effet, elle permet de connaître l'état du marché d'une valeur et de dégager de plus nombreuses opportunités d'achat et de vente. De plus, grâce aux systèmes informatisés de cotation et de routage, elle assure une exécution rapide et sûre des ordres de bourse dont l'état d'exécution est connu de manière quasi instantanée. Enfin, le marché continu accroît la liquidité du marché, notamment en facilitant le dénouement de positions prises à l'occasion d'opérations de contrepartie de blocs sur les valeurs à vocation internationale. La très grande majorité des places financières étrangères ont adopté ce système, parfois depuis de très nombreuses années. Ce type de fonctionnement de marché facilite l'intervention des investisseurs étrangers et contribue ainsi à renforcer la position de la place dans la compétition internationale. Par ailleurs, les particuliers ne sont nullement exclus du marché continu. Bien au contraire, de plus en plus d'établissements financiers collecteurs d'ordres choississent de mettre au service de leur clientèle les avantages du marché en continu qui leur permet de passer des ordres en bourse en connaissant la situation du marché et d'être rapidement informés de leur exécution. S'agissant des fluctuations de cours, elles s'imposent de la même manière aux professionnels et aux particuliers dans la mesure où ces derniers prennent la précaution de passer des ordres à un cours limité. La nécessité de disposer d'un marché continu, ouvert tout au long de la journée est incompatible avec la cotation d'un seul cours par jour et par valeur pour les particuliers qui souhaiteraient opérer de cette manière. Enfin, l'hypothèse évoquée par l'honorable parlementaire qui pourrait prendre la forme d'un prix moyen du jour, est inopportune avec la mise en place depuis un an d'une formule alternative pratiquée sur une large échelle, qui est celle de l'exécution systématique des ordres sur le cours d'ouverture du lendemain du jour de la passation de l'ordre.

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