Question de M. FOSSET André (Hauts-de-Seine - UC) publiée le 28/09/1989

M. André Fosset appelle l'attention de Mme le ministre délégué auprès du ministre de la culture, de la communication, des grands travaux et du Bicentenaire, chargé de la communication, sur la récente décision de France Inter de supprimer l'émission-débat : " Vendredi soir ". Comme le constatent les cinq éditorialistes de toutes tendances politiques : " ainsi disparaît l'unique tribune pluraliste de la radiodiffusion du service public ". Compte tenu que, par ailleurs, cette tribune " ne grèverait pas le budget de Radio-France, la participation des éditorialistes étant entièrement bénévoles ", il lui demande les réflexions que lui inspire une telle situation.

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Réponse du ministère : Communication publiée le 11/04/1991

Réponse. - Naturellement, on a pu s'émouvoir de la disparition de " Vendredi soir ", qui était effectivement, en son temps, une tribune pluraliste de Radio-France à une heure de grande écoute. Toutefois, toute émission, comme tout programme des sociétés de radio ou de télévision, sont appelées à évoluer, et ceci à la seule initiative et sous la seule responsabilité du président-directeur général et des responsables de l'information et des programmes des sociétés concernées. Aux termes de la loi du 30 septembre 1986, cette responsabilité éditoriale s'exerce sous le contrôle du Conseil supérieur de l'audiovisuel qui " assure le respect de l'expression pluraliste des courants de pensée et d'opinion dans les programmes des sociétés nationales de programme, et notamment pour les émissions d'information politique ". Dans l'hypothèse où la disparition de " Vendredi soir " se serait traduite par un affaiblissement du pluralisme de l'information auquel Radio-France est tenu, c'eût été au Conseil supérieur de l'audiovisuel d'en faire l'observation aux dirigeants de la société, dans le cadre de leurs missions et obligations en ce domaine.

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