Question de M. D'ANDIGNE Hubert (Orne - RPR) publiée le 26/10/1989

M. Hubert d'Andigné attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer, chargé du logement, sur les difficultés suscitées, notamment dans le département de l'Orne, par la stagnation des crédits budgétaires affectés à l'A.N.A.H. (Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat) quand les besoins constatés, en diffus comme en O.P.A.H. (opérations programmées d'amélioration de l'habitat) ne cessent de croître. Il lui expose, en particulier, que l'absence de revalorisation du plafond de ressources et du montant de la prime à l'amélioration de l'habitat rend celle-ci, dans une large mesure, inopérante et laisse sans solution à leurs problèmes de logement un nombre important de propriétaires-occupants, alors que ceux-ci représentent 70 p. 100 des modes d'occupation du logement en milieu rural. Il lui rappelle que d'après les éléments figurant dans les rapports Bloch-Lainé et Levy, des dotations supplémentaires évaluées à 500 millions de francs seraient nécessaires pour renforcer l'investissement locatif et répondre aux demandes existantes sur l'ensemble du territoire. Il lui demande donc quelles mesures il entend prendre pour remédier à une situation particulièrement préoccupante.

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Réponse du ministère : Logement publiée le 21/12/1989

Réponse. - A la suite du débat budgétaire au Parlement, la dotation d'intervention de l'Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat (A.N.A.H.) a été fixée à 1,9 milliard de francs en 1990, niveau identique à celui de 1989. En outre une réforme des conditions d'intervention a été mise en place en 1989. Le regroupement et la déconcentration des crédits de l'A.N.A.H. réservés au secteur diffus et aux Opérations programmées d'amélioration de l'habitat (O.P.A.H.), permet aux autorités locales (préfet et délégué de l'A.N.A.H.) de répartir localement ces crédits entre O.P.A.H. en cours, avenants aux O.P.A.H., secteur diffus et nouvelles O.P.A.H. Il leur appartient, en liaison avec leurs partenaires locaux, de définir les priorités et de prévoir éventuellement une modulation des taux compatibles avec les possibilités budgétaires. Pour ce qui concerne 1990, les travaux d'évaluation de l'impact des aides à la réhabilitation ont fait apparaître que l'efficacité des subventions A.N.A.H. pouvait être améliorée. En conséquence, il est apparu possible de procéder, à la fois, à une plus forte modulation des aides (en augmentant le taux en faveur des bénéficiaires disposant des ressources les plus modestes) et à une baisse du taux moyen de subvention. Ainsi la dotation de 1 900 MF permettra en 1990 d'augmenter le nombre d'opérations réalisées par rapport à 1989. Il faut rappeler par ailleurs que la dotation de l'A.N.A.H. est sensiblement supérieure au produit de la taxe additionnelle de droit de bail (T.A.D.B.) qui l'alimentait avant la budgétisation en 1987. Pour 1990, le produit disponible de la T.A.D.B. est estimé à un montant variant entre 1 500 et 1 600 millions de francs. Au total, l'effort budgétaire de l'Etat en faveur de la réhabilitation du parc privé (1 900 MF pour l'A.N.A.H. et 470 MF pour la P.A.H.) atteindra un niveau élevé en 1990, équivalent à celui consenti en faveur du parc social.

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