Question de M. CHÉRIOUX Jean (Paris - RPR) publiée le 02/11/1989

M. Jean Chérioux attire l'attention de M. le ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale sur les difficultés que rencontrent les hôpitaux pour maintenir, au meilleur niveau, les soins qu'ils dispensent. Il lui rappelle que la politique actuelle menée en matière de santé entraîne une hémorragie constante tant des médecins que des autres personnels de santé vers les cliniques privées. Ainsi, dans les services de radiologie de l'assistance publique, les effectifs de manipulateurs diplômés d'Etat sont notoirement insuffisants. A l'hôpital Necker, par exemple, alors que l'assistance publique fait un énorme effort d'investissement, les effectifs en manipulateurs ne sont pas maintenus et les mutations en cours ne sont assorties d'aucun échange ni remplacement. Il lui demande donc quelles mesures il compte prendre pour améliorer la situation de ces personnels, les meilleurs éléments, découragés par des salaires totalement insuffisants, ayant de plus en plus tendance à se détourner des hôpitaux publics pour exercer dans le privé.

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Réponse du ministère : Solidarité publiée le 30/08/1990

Réponse. - La qualité des soins dispensés dans les hôpitaux est bien évidemment une préoccupation constante du ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale. Cette qualité n'est nullement compromise. En effet, les difficultés de recrutement auxquelles fait allusion l'honorable parlementaire n'ont ni l'ampleur ni la généralité qu'il semble leur attribuer. S'agissant des personnels non médicaux, elles sont pour l'essentiel limitées à la région parisienne et ne revêtent qu'une importance relative. Ainsi, à titre d'exemple, les emplois d'infirmiers non pourvus à l'administration générale de l'assistance publique à Paris ne représentant que 2 p. 100 des emplois vacants. L'amélioration des perspectives de carrière offertes à l'ensemble des personnels paramédicaux en application du protocole d'accord du 24 octobre 1988 et du protocole d'accord du 9 février 1990 devrait permettre d'y porter remède. S'agissant des praticiens hospitaliers, il résulte d'une enquête nationale qu'au 1er octobre 1989, seuls 733 postes soit 4,8 p. 100 des postes à temps plein étaient effectivement vacants sur plus de 15 000 praticiens hospitaliers. 1 513 postes vacants budgétairement étaient pourvus à la même date à titre provisoire par des praticiens ayant les qualifications requises pour postuler au concours national de praticien hospitalier. Il convient donc, là encore, de ne pas exagérer l'importance des difficultés de recrutement.

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