Question de M. MERCIER Louis (Loire - UC) publiée le 01/03/1990

M. Louis Mercier attire l'attention de M. le ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale sur les très vives préoccupations exprimées par les futurs retraités et préretraités à l'égard de l'éventuelle suppression de la structure financière devant intervenir, semble-t-il, le 1er avril 1990. Il lui rappelle que la décision d'abaisser l'âge de la retraite de soixante-cinq ans à soixante ans constituait un acte éminemment politique qui impliquait une participation financière de l'Etat. Or si, au 1er avril 1990, cette participation devait disparaître, compte tenu du fait que les caisses complémentaires d'assurance vieillesse ne disposent pas de ressources nécessaires pour pallier le désengagement de l'Etat, il conviendrait de conclure que l'âge de la retraite serait implicitement repoussé dans la mesure où on ne saurait prétendre percevoir une retraite normale si la retraite complémentaire était amputée de plus de 20 p. 100. Il lui demande en conséquence de bien vouloir lui préciser les mesures que le Gouvernement envisage pour pérenniser la structure financière antérieurement mise en place et permettre ainsi le maintien de la retraite à soixante ans, qui constitue une des grandes avancées sociales de ces dernières années.

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Réponse du ministère : Solidarité publiée le 24/05/1990

Réponse. - Le Gouvernement est engagé dans une concertation avec les partenaires sociaux sur le financement à venir des dépenses de garanties de ressources et d'abaissement de l'âge de la retraite à soixante ans dans les régimes complémentaires de retraite des salariés, dont la charge est actuellement assurée par l'association pour la gestion de la structure financière (A.S.F.). Dans l'attente de l'aboutissement de cette concertation et compte tenu de l'équilibre financier actuel de l'A.S.F., les droits des assurés sont pleinement préservés, qu'il s'agisse de ceux bénéficiaires de garanties de ressources ou d'une pension de retraite à taux plein ou de tous ceux qui souhaitent voir liquider ces avantages pour le futur, avantages pour lesquels le Gouvernement rappelle son attachement.

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