Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 03/01/1991

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, 1° la conférence de presse du jeudi 6 décembre 1990 à Paris, à l'ambassade d'U.R.S.S. en France, annonçant la création d'une commission centrale chargée d'organiser en U.R.S.S. la distribution de l'aide des pays étrangers ; 2° le discours prononcé à la tribune du Congrès des députés le samedi 22 décembre à Moscou par le chef du K.G.B. accusant l'Occident de saboter l'économie soviétique en lui " vendant des produits alimentaires avec des éléments dangereux pour la santé et un niveau de radioactivité dépassant les normes ". Il lui demande quelles vont être les conséquences de cette déclaration, retransmise par l'agence France-Presse, sur l'assistance française à l'U.R.S.S.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 07/02/1991

Réponse. - Comme le sait l'honorable parlementaire, la France, avec ses partenaires des Douze, a clairement exprimé son souhait d'accompagner par une aide technique et par des opérations de formation l'évolution de l'U.R.S.S. vers l'économie de marché. Cette évolution s'avère laborieuse et entraîne une désorganisation des anciens circuits de production et de distribution de l'U.R.S.S., au point que les autorités soviétiques ont dû adresser à la Communauté internationale une démarche d'aide alimentaire et médicale d'urgence. Nous avons effectivement pris connaissance de la création d'une commission centrale chargée de la distribution de l'aide en provenance des pays étrangers : la France pour sa part a jusqu'ici réussi, tant dans les opérations humanitaires privées que pour les actions publiques, à assurer elle-même l'acheminement direct de son aide et des opérations de distribution. C'est, nous semble-t-il, le seul moyen d'éviter tout détournement de cette aide et de garantir qu'elle parvient effectivement à ses destinataires dans le besoin.

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