Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 14/02/1991

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, la publication dans la presse le 9 février 1991 de certaines des conclusions d'un rapport analysant la gestion de son ministère et affirmant notamment l'insuffisante maîtrise des langues par les diplomates en poste dans des pays non francophones. Il lui demande quelle action va être entreprise pour mettre un terme à cette carence.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 25/04/1991

Réponse. - Le rapport d'audit cité par l'honorable parlementaire - qui a été établi notamment sur la base d'entretiens individuels - n'apporte qu'un éclairage partiel sur la maîtrise des langues étrangères par les diplomates en poste dans les pays non francophones. L'honorable parlementaire recevra par courrier séparé le rapport sur la formation linguistique au ministère des affaires étrangères en 1990. Ce document montre que l'enseignement des langues est l'une des activités de formation prioritaire et dominante de ce département ministériel. L'enseignement des langues représente 32 p. 100 des dépenses de formation de ce ministère et 35 p. 100 du nombre total annuel des stagiaires. En 1989, 1 655 agents ont pu suivre une formation en langue sous forme de cours extensifs, intensifs ou particuliers, à l'administration centrale ou à l'étranger. A l'administration centrale, trente-huit professeurs assurent régulièrement l'enseignement centré sur l'expression orale de neuf langues : l'anglais, l'allemand, l'espagnol, l'italien, le russe, le chinois, le japonais, l'arabe et le portugais. A l'étranger, les agents du ministère ont la possibilité de suivre des cours de perfectionnement dans la langue administrative du pays. Le tableau ci-dessous indique le nombre d'agents connaissant une ou plusieurs des neuf langues étrangères principales enseignées régulièrement au département (le niveau 1 étant le plus bas). Nota : voir tableau p. 859. Le ministère des affaires étrangères souhaite développer la connaissance des langues rares. Pour cela, il envisage de mettre en oeuvre des formations longues à plein temps comportant des stages d'immersion linguistique dans les pays, avec le soutien pédagogique de nos centres et instituts culturels et d'écoles de langue à l'étranger. Cet effort est souligné dans l'accord-cadre récemment signé, qui prévoit de renforcer encore les moyens financiers consacrés à la formation linguistique.

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