Question de M. de ROHAN Josselin (Morbihan - RPR) publiée le 28/03/1991

M. Josselin de Rohan appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la forêt sur les importations de bulbes et de fleurs coupées qui atteignent le montant très élevé de 3,5 milliards de francs. Il lui demande de bien vouloir lui faire connaître l'origine de ces importations, les raisons qui empêchent notre pays d'être au moins autosuffisant sinon exportateur dans le domaine de la floriculture et les mesures qu'il compte mettre en oeuvre pour mettre un terme à une situation très regrettable au regard des grandes potentialités de notre pays pour ce secteur d'activité.

- page 621


Réponse du ministère : Agriculture publiée le 08/08/1991

Réponse. - Les importations de produits de l'horticulture non comestibles se sont accrues en 1990 pour approcher, en effet, 3,5 milliards de francs. L'augmentation de la production nationale ne compense pas celle de la consommation ce qui impose d'avoir recours à des importations de façon importante. Même si la couverture des importations par les exportations s'est très légèrement améliorée elle n'atteint que 20 p. 100 en tonnage et reste inférieure à 18 p. 100 en valeur. Pour plus de 95 p. 100, les courants sont le fait de pays membres de la Communauté économique européenne et, en particulier, les Pays-Bas qui représentent à eux seuls 51 p. 100 des volumes et près de 70 p. 100 de la valeur des importations. Si le secteur des bulbes et des oignons à fleur constitue une branche dynamique de la filière, il n'en est pas de même des fleurs coupées qui non seulement voient les importations s'accroître (+ 10,8 p. 100) mais aussi les exportations se réduire (- 8,6 p. 100)alors que la qualité des fleurs françaises, et en particulier du Sud-Est, est reconnue. Ce déficit est une préoccupation constante et, en liaison avec les familles professionnelles concernées, des axes stratégiques ont été dégagés et en particulier les interventions de l'Office national interprofessionnel des fruits, des légumes et de l'horticulture (Oniflhor) ont été articulées en fonction de ces priorités. C'est ainsi que cet office participe activement à l'amélioration des outils de production, notamment dans le cadre des aides à la construction des serres. Par ailleurs, grâce à l'appui qu'il apporte à la recherche appliquée et à l'expérimentation, soit dans le cadre des contrats de plan Etat-régions, soit en partenariat avec le Comité national interprofessionnel de l'horticulture, une meilleure compétitivité des entreprises est assurée. Dans ce même but, l'Etat a décidé d'affecter, en 1991, un crédit de 20 millions de francs à la constitution d'un fonds de développement horticole ouvert à l'ensemble des entreprises de la filière pour des opérations temporaires d'aide aux fonds propres dans une politique de restructuration et de développement. Ces crédits peuvent être mis en place dès maintenant dans la mesure ou ils seront abondés par des fonds professionnels pour un montant au moins égal. Parallèlement la formation des hommes, chefs d'entreprise, gestionnaires, salariés, a été très largement intensifiée et adaptée aux différents besoins de ce secteur. Ainsi la création de nouvelles filières a été décidée. De même, dans le cadre de la stratégie horticole élaborée par les professionnels au sein de l'Oniflhor, l'engagement de chacun des partenaires vers des produits de qualité, relayé par des circuits commerciaux performants et par une politique de marque, est accompagné par l'office. Afin de mieux valoriser les capacités des horticulteurs français à produire des articles de qualité, les actions développées par l'Association nationale interprofessionnelle de l'horticulture (Anihort), orientées vers une communication modernisée sur des opérations fortes et déterminantes, ont reçu un soutien accru des pouvoirs publics. Par ailleurs, en liaison avec les professionnels concernés, un programme d'accompagnement du développement de la filière bulbe a été arrêté. Celui-ci prend en compte les besoins de valorisation des recherches effectuées notamment par l'Institut national de la recherche agronomique tant par l'expérimentation que par l'encouragement à accroître la production de bulbes de multiplication. De même la formation et l'appui technique aux entreprises de ce secteur seront renforcés. Enfin, le Gouvernement français vient d'établir, en liaison avec les professionnels, un plan sectoriel en faveur de l'horticulture pour sa prise en compte par les instances communautaires dans le cadre des règlements structurels d'aide à la transformation et à la commercialisation des produits agricoles. ; l'appui technique aux entreprises de ce secteur seront renforcés. Enfin, le Gouvernement français vient d'établir, en liaison avec les professionnels, un plan sectoriel en faveur de l'horticulture pour sa prise en compte par les instances communautaires dans le cadre des règlements structurels d'aide à la transformation et à la commercialisation des produits agricoles.

- page 1689

Page mise à jour le