Question de Mme LUC Hélène (Val-de-Marne - C) publiée le 11/04/1991

Mme Hélène Luc tient à attirer l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur les dangers que feraient peser sur l'enseignement de l'histoire-géographie, s'il advenait qu'elles soient mises en oeuvre, les propositions de réforme des lycées présentées par le comité national des programmes. Les enseignants d'histoire-géographie et avec eux les élèves et leurs parents sont extrêmement inquiets des risques de marginalisation de cette discipline dont la place qui lui serait réservée ne correspondrait pas au rôle que la nation doit lui assigner. Cet appauvrissement de la culture transmise aux lycéens aurait sa traduction dans la réduction de 25 p. 100 des horaires dans les séries littéraires et de 33 p. 100 dans les séries scientifiques et dans l'absence de dispositions pour donner aux élèves des lycées techniques et professionnels, l'enseignement nécessaire aux citoyens qu'ils seront ou qu'ils sont parfois déjà. Les falsifications répétées de l'histoire telle la négation de l'existence des chambres à gaz, les défis de l'intégration des jeunes, de la formation des citoyens, les profondes mutations économiques et les enjeux de la paix dans le monde, démontrent, s'il en était besoin, le rôle irremplaçable de cet enseignement au lycée. C'est pourquoi elle lui demande de bien vouloir s'exprimer sur cette question et de lui faire connaître les dispositions qu'il compte prendre afin de donner à l'histoire-géographie toute sa place en matière de contenu, d'horaire et de programme, permettant d'offrir aux lycéens l'enseignement de qualité auquel ils ont droit.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 09/05/1991

Réponse. - Le rapport remis par le Conseil national des programmes au ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur la réforme des lycées, a permis d'ouvrir le débat sur un aspect essentiel de la rénovation de notre système éducatif sans préjuger des décisions que le ministre sera amené à prendre dans ce domaine. Les suggestions qu'il contient sur l'aménagement des structures et l'organisation des enseignements donnent lieu actuellement à une très large concertation avec les partenaires du système éducatif notamment au sein du conseil supérieur de l'éducation. Il va de soi qu'il sera tenu compte des avis et des propositions qui se seront dégagés au cours de cette discussion pour l'élaboration des propositions ministérielles qui seront rendues publiques en avril. Les propositions donneront lieu à leur tour à la concertation avec tous les partenaires. Une fois cette concertation terminée, le ministre arrêtera ses décisions au cours du mois de juin 1991.

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