Question de M. CALMÉJANE Robert (Seine-Saint-Denis - RPR) publiée le 04/07/1991

M. Robert Calmejane demande à M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de l'espace quels moyens compte-t-il mettre en oeuvre à court et à moyen terme pour favoriser les transports en commun en Ile-de-France, dont la saturation et le dysfonctionnement qui en découle actuellement, engendre une détérioration substantielle des conditions de vie des banlieusards, obligés à un trajet de plus en plus long et pénible de leur domicile à leur lieu de travail. Les incidents sur les lignes A ou C du R.E.R. deviennent quotidiens et les usagers souffrent de retards conséquents, de déplorables conditions de voyage qui contribuent largement au mal de vivre des habitants, notamment de l'Est parisien. Souvent, ni la S.N.C.F. ni la R.A.T.P. ne font même l'effort d'informer leurs clients des raisons des perturbations, comme si cet état de fait était devenu naturel, banal et passait par pertes et profits. Subsidiairement, pourrait-il éclairer les élus sur les dispositions qui seront prises à long terme pour accompagner les prévisions contenues dans l'esquisse de schéma directeur pour l'Ile-de-France lequel préconise une croissance de 450 000 habitants en 25 ans pour les trois départements de la petite couronne, soit 33 000 logements supplémentaires sur Paris et banlieue. Malgré la promesse " d'un réseau ambitieux de transports en commun ", il est permis de craindre l'apoplexie des axes de circulation. Quelles garanties l'Etat peut-il apporter aux élus et aux habitants de Seine-Saint-Denis, du Val-d'Oise et des Hauts-de-Seine mais aussi à de nombreux usagers des autres départements franciliens ?

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 05/09/1991

Réponse. - La forte affluence de voyageurs sur certaines lignes des réseaux de la S.N.C.F. et de la R.A.T.P. en rend les conditions d'exploitation délicates. Afin de minimiser les désagréments subis par les usagers en période de perturbations, les entreprises de transport s'efforcent de leur donner toutes les informations utiles sur les retards prévus et les solutions de remplacement qu'ils peuvent utiliser pour poursuivre leur voyage. Il s'avère parfois difficile de donner des informations précises compte tenu des incertitudes sur le mouvement des trains. Cependant, conscientes des insuffisances en ce domaine de l'information, la S.N.C.F. et la R.A.T.P. ont élaboré un programme d'amélioration qui porte sur la formation des agents en contact avec le public, l'accent étant mis sur une sensibilisation aux problèmes de la communication et sur l'utilisation de techniques modernes permettant d'acheminer des messages en temps réel. Toutefois, seul un vaste programme d'investissements peut rendre aux usagers la qualité de service à laquelle ils ont droit et assurer une plus grande régularité des circulations. A cet effet, l'Etat et la région Ile-de-France ont signé un contrat de plan pour la période 1989-1993 ; ce contrat permettra notamment d'entreprendre la réalisation des infrastructures permettant de prolonger des lignes de métro ou de R.E.R. (ligne A jusqu'à Cergy-le-Haut, ligne de métro n° 13) ; de décharger le tronçon central de la ligne A du R.E.R., grâce aux projets Eole et Météor ; de réaliser des liaisons de rocade en site propre : le Trans-Val-de-Marne et le tramway reliant Saint-Denis à Bobigny ; d'améliorer la desserte des villes nouvelles et de la grande couronne par l'achèvement de la ligne D du R.E.R. et la réalisation de la liaison Saint-Quentin-en-Yvelines - La Défense et d'optimiser les conditions d'exploitation, notamment par l'installation du procédé S.A.C.E.M. sur la ligne C. Pour le long terme, une réflexion a été engagée à l'occasion de la révision du schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme de la région Ile-de-France. On ne saurait préjuger de ses résultats ; toutefois les premières esquisses font apparaître la nécessité de doter la métropole de lignes de rocade maillées avec des prolongements de lignes de métro.

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