Question de M. MACHET Jacques (Marne - UC) publiée le 11/07/1991

M. Jacques Machet attire l'attention de M. le ministre de l'environnement sur la décision d'autoriser le rassemblement annuel européen de l'association " Vie et lumière ", mission évangélique des Tziganes de France sur le site de Marigny-le-Grand, dans la Marne, du 10 au 30 août 1991, qui réunira plus de 20 000 personnes, alors même que ce site, classé " zone de type I : secteur d'intérêt remarquable " à l'inventaire national des zones naturelles d'intérêts écologique, faunistique et floristique, a fait l'objet d'une expertise scientifique et d'un plan de gestion financés par le ministère de l'environnement. Compte tenu d'une part de la menace que ce rassemblement représente pour la survie de nombreuses espèces animales et végétales, protégées par la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature et des richesses naturelles exceptionnelles de Marigny-le-Grand, que d'autre part le conservatoire du patrimoine naturel de Champagne-Ardenne organise un chantier international de jeunes pour la mise en valeur écologique du site du 10 au 25 août 1991 et qu'enfin l'armée de l'air a proposé d'accueillir cette manifestation sur le site de Chamblay, situé au sud-ouest de Metz, qui a déjà servi à de tels regroupements, il lui demande de bien vouloir lui indiquer s'il compte maintenir sa décision d'autoriser ce rassemblement de Tziganes sur le site de Marigny-le-Grand.

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Réponse du ministère : Environnement publiée le 22/08/1991

Réponse. - Le rassemblement annuel de l'association " Vie et lumière " sur le site de Marigny-le-Grand (Marne), dont l'impact écologique préoccupe l'honorable parlementaire, a fait l'objet d'une grande attention de la part des ministères concernés. Les autorités locales ont d'ailleurs pris en charge l'ensemble des problèmes posés par une manifestation de cette ampleur. Le préfet de la région Champagne-Ardenne a fait savoir qu'il avait pris toutes les dispositions nécessaires pour limiter au maximum les conséquences que ce rassemblement serait susceptible d'exercer sur l'environnement, à la fois en ce qui concerne la zone précise où se déroulera la manifestation, et concernant la gestion des flux de déchets et d'eaux usées qu'elle générera. En outre, la coexistence, sur ce site, d'un chantier international de jeunes et de ce rassemblement, n'a pas été jugée possible. Enfin, il a été demandé au préfet de région d'être particulièrement vigilant s'agissant de rendre compatibles l'exercice d'une liberté publique fondamentale et les impératifs de protection de la nature.

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