Question de Mme FOST Paulette (Seine-Saint-Denis - C) publiée le 18/07/1991

Mme Paulette Fost fait part à M. le ministre des affaires sociales et de l'intégration de sa réprobation devant la décision prise début juin 1991 de " geler " les crédits d'Etat destinés à financer les services d'auxiliaires de vie à hauteur de 32 p. 100 de leur montant, et ce sans qu'aucune concertation n'ait eu lieu avec les associations gestionnaires de ces services. Cette réduction autoritaire de ces crédits aura des conséquences dramatiques pour les personnes handicapées qui ont choisi de vivre à domicile, personnes très vulnérables à qui l'aide apportée, modeste, n'est que la concrétisation de la solidarité nationale. La situation ainsi créée va obliger un certain nombre de ces personnes à demander leur hébergement en établissement, bouleversant leur mode de vie, solution plus onéreuse que le maintien à domicile, que le Gouvernement déclare vouloir développer. Elle lui demande donc de revenir sur cette décision injuste et de rétablir l'intégralité des subventions versées jusqu'à maintenant.

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Réponse du ministère : Handicapés publiée le 03/10/1991

Réponse. - L'attention du secrétaire d'Etat aux handicapés et accidentés de la vie a été appelée sur les conséquences de la mesure de gel des crédits d'auxiliaires de vie. Cette mesure a été prise à titre temporaire, en application de la circulaire du 6 mai 1991 du ministre délégué au budget sur la maîtrise de l'exécution du budget 1991 : à la date du 30 septembre 1991, les crédits ne devront être dépensés qu'à hauteur de 70 p. 100 du montant inscrit à la loi de finances. S'appliquant à tous les ministères, cette circulaire vise simplement à réguler le rythme d'exécution de la dépense publique en 1991. Elle ne remet pas en cause le montant des crédits. Comme cela vient d'être rappelé aux directions départementales des affaires sanitaires et sociales, elle ne devrait pas conduire à dénoncer des conventions passées avec des services d'auxiliaires de vie ou à imposer la négociation d'avenants réduisant les dotations annoncées. Les instructions ont été données pour qu'au terme de la période fixée par le ministère du budget les dispositions nécessaires soient prises pour réduire au strict minimum les délais de versement des crédits.

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