Question de M. RENAR Ivan (Nord - C) publiée le 08/08/1991

M. Ivan Renar attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur la situation du patrimoine archéologique du Liban. La France a longtemps occupé, avant les hostilités, une place privilégiée dans les recherches archéologiques au Liban. Ce pays constituait pour les archéologues français un terrain d'études exceptionnel qui a facilité l'accès à d'autres archéologies nationales dans le bassin méditerranéen, telle celle de Tunisie, en raison du rayonnement de la civilisation phénicienne. Ce patrimoine a souffert des hostilités dont souffre ce pays depuis plusieurs années. Il est aujourd'hui encore exposé au manque d'entretien et aux pillages. Les Libanais souhaiteraient sa remise en valeur qui affirmerait entre autres leur identité nationale, tout en préservant la recherche archéologique. En conséquence, il lui demande quel rôle pourrait jouer notre pays dans la restauration de ce patrimoine archéologique et historique.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 12/12/1991

Réponse. - Le Gouvernement français est conscient de l'enjeu qui s'attache au sauvetage et à la mise en valeur de ce patrimoine. Loin de s'effacer, la France, à l'heure où les conflits tendent à s'apaiser, renforce sa présence en liaison avec l'Unesco. C'est ainsi que l'Institut français d'archéologie du Proche-Orient, qui dépend directement du ministère des affaires étrangères, reprend ses activités dans cette partie de la région et s'attache à renouer des liens de coopération qui furent particulièrement riches jusqu'à l'éclatement du conflit libanais. Le ministère de la culture et de la communication, pour sa part, a décidé de contribuer au réaménagement du musée national de Beyrouth, dont le bâtiment, de même que les collections archéologiques, ont été fortement endommagées. Il est clair toutefois que les options essentielles en matière de fouilles archéologiques, notamment quant aux choix des sites à retenir, ne peuvent être le fait que du gouvernement libanais. Il appartient à celui-ci de solliciter, s'il le souhaite, le Gouvernement français pour jeter les bases d'une coopération plus étroite dans ce domaine. Dans l'immédiat et en ce qui concerne, le ministère de la culture est tout disposé à répondre aux sollicitations qui lui seront faites de mettre à disposition le savoir-faire de ses services en matière d'archéologie de sauvetage et à proposer, comme il l'a fait jusqu'en 1982, les listes d'experts aptes à répondre aux exigences du gouverment libanais.

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