Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 22/08/1991

M. Albert Voilquin attire à nouveau l'attention de Mme le Premier ministre sur l'impossibilité dans laquelle se trouve notre pays de ne pas sacrifier sa défense, et surtout de revoir le budget à la hausse, compte tenu des leçons de la guerre du Golfe, d'une part, et du maintien de notre potentiel moderne de recherches, d'études et de fabrication, d'autre part. Il lui demande de se référer au rapport de la commission sénatoriale de la défense (avril 1991) affirmant que le " format de nos armées se situe, d'ores et déjà, sur le plan quantitatif, au-dessous du seuil de suffisance ". Et, à ce propos, lui revient en mémoire le principe édicté par une ancien commandant de la région militaire de l'Est : " La défense coûte cher, c'est vrai, mais il vaut mieux payer pour son armée à soi que d'avoir, un jour, à payer pour les armées des autres chez soi. " Il lui demande donc de faire en sorte que l'engagement de M. le Président de la République concernant notre potentiel militaire soit respecté.

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Réponse du ministère : Premier ministre publiée le 26/09/1991

Réponse. - A plusieurs reprises le Président de la République et le Premier ministre ont réaffirmé qu'en matière de défense la France ne baisserait pas sa garde même si le contexte géostratégique actuel peut laisser penser à certains qu'il convient dès maintenant d'engager les dividendes de la paix. C'est ainsi que le Premier ministre a indiqué, le 5 septembre 1991, devant les auditeurs de la 44e session nationale de l'I.H.E.D.N. : " La physionomie nouvelle de notre défense, adaptée à un contexte stratégique en pleine mutation, s'inscrit déjà dans les priorités rappelées récemment devant la représentation nationale conformément aux orientations du Président de la République : maintien de la suffisance nucléaire ; obtention d'un seuil de crédibilité en matière spatiale ; renforcement des capacités logistiques ; déflation des effectifs ; réduction du service national ; professionnalisation de certaines unités ". Comme le rappelle le Premier ministre, un large débat adéjà eu lieu au Parlement en juin dernier en prélude aux travaux sur la nouvelle loi de programmation militaire qui sera présentée à l'automne et qui fixera les priorités militaires pour le période 1992-1996 et au-delà. L'honorable parlementaire peut donc être rassuré sur la pérennité de la politique de défense de la France face aux défis du tournant de ce siècle.

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