Question de Mme FOST Paulette (Seine-Saint-Denis - C) publiée le 26/03/1992

Mme Paulette Fost attire l'attention de Mme le Premier ministre concernant la suppression de l'allocation d'insertion. Près de 130 000 jeunes et 8 000 femmes pouvaient prétendre percevoir 1 200 francs par mois, qui leur permettaient de ne pas être entièrement à la charge de leurs parents et qui leur assuraient en outre une couverture sociale. Un décret ministériel vient de priver les jeunes gens de moins de vingt-cinq ans et les jeunes femmes en situation difficile de l'allocation d'insertion. Cette décision est profondément injuste quand, par exemple, les données de recensement sur la commune de Saint-Ouen font apparaître que le pourcentage de chômeurs, parmi la population des quinze - vingt-quatre ans - la plus concernée par cette allocation - est de cinq points supérieure au taux moyen de chômage. La suppression de cette prestation vient s'ajouter à toute une panoplie de mesures qui portent gravement atteinte au droit des chômeurs et à leur dignité. Ce n'est paspar des décisions qui visent à camoufler le taux de chômage et à diminuer son indemnisation que l'on répondra à l'attente massive des jeunes, en terme de vrais emplois, justement rémunérés. Dans ce domaine, des solutions sont possibles immédiatement, les élus communistes ont soumis à la discussion et à l'action de tous les intéressés vingt-deux propositions découlant de leur programme. Cela étant, et pour l'immédiat, elle lui demande de rétablir cette allocation et d'élargir les critères de versement conformément à une question écrite déposée précédemment sous le numéro 13279.

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La question est caduque

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