Question de M. RENAR Ivan (Nord - C) publiée le 28/05/1992

M. Ivan Renar attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale et de la culture, sur la situation des étudiants de l'Institut universitaire de formation des maîtres du Nord - Pas-de-Calais. En effet, alors qu'en janvier 1992 le rectorat promettait 440 places en seconde année d'IUFM, la décision vient d'être prise, à un mois du concours, de réduire le nombre de places à 280, chiffre auquel il convient de soustraire les lauréats venus de l'extérieur. L'ensemble des étudiants ne seraient pas reçus, ils seraient placés sur une liste complémentaire mais seules 150 personnes au maximum seraient appelées dans les écoles pour des remplacements tardifs (pas avant janvier 1993). Tous les autres verraient ainsi leur concours annulé et devraient se réinscrire en première année. Alors que la création des IUFM devait permettre d'améliorer la formation des enseignants, susciter de nouvelles vocations, répondre en partie à la crise de recrutement, lesétudiants ont aujourd'hui l'impression d'avoir été trompés, aucune des promesses faites n'ayant été tenues. Cette situation est d'autant plus inacceptable que 200 postes d'instituteurs vont être supprimés dans l'académie de Lille à la rentrée prochaine. En conséquence, il lui demande quelles mesures il compte prendre afin de rétablir les 440 postes promis, permettant ainsi à l'ensemble des étudiants de poursuivre leur formation professionnelle.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 27/08/1992

Réponse. - Dans l'académie de Lille, 280 postes ont été proposés à la première session du concours externe de recrutement de professeurs des écoles. Ce nombre a été établi en fonction des besoins des deux départements du Nord et du Pas-de-Calais et des moyens budgétaires disponibles. Il n'a pu être connu que fin avril, une fois achevées les discussions interministérielles qui ont permis d'arrêter le nombre total de postes qui pourraient être mis au concours. Le concours est maintenant terminé et les résultats des étudiants qui l'ont préparé à l'IUFM Nord - Pas-de-Calais montrent la qualité de la formation délivrée à l'Institut. En effet, le taux de réussite de ces étudiants (50 p. 100) est très sensiblement supérieur à celui des candidats qui n'ont pas pu fréquenter l'IUFM (un peu plus de 10 p. 100). En outre, un bon nombre d'autres candidats issus de l'IUFM et qui, étant donné leur rang de classement à l'issue des épreuves, n'ont pas été reçus au concours ont cependant eu des résultats suffisamment probants pour que le jury propose de les inscrire sur la liste complémentaire. Ils devraient, pour la plupart, se voir proposer un poste dans l'académie de Lille, voire dans une autre académie, s'ils sont volontaires. Les résultats des autres candidats inscrits à l'IUFM en 1991-1992 n'ont, pour autant que l'on puisse porter un jugement sur les délibérations d'un jury souverain, pas été jugés suffisants pour qu'ils soient inscrits sur la liste complémentaire. En effet, celle-ci ne représente guère que 50 p. 100 des emplois mis au concours alors qu'elle aurait pu être nettement plus fournie. Il est ainsi de fait que tous les étudiants inscrits à l'IUFM en 1991-1992 pour y préparer le concours de recrutement de professeurs des écoles n'ont pas été reçus à ce concours, mais celui-ci, qui se situe maintenant au même niveau que le CAPES, a précisément pour finalité de sélectionner les meilleurs. Les étudiants de l'IUFM qui n'ont pas étéreçus pourront, surtout s'ils ne sont pas inscrits sur la liste complémentaire, solliciter une nouvelle inscription en IUFM comme leurs condisciples qui n'ont pas été reçus au CAPES. Il est utile de leur signaler qu'à partir de la session prochaine, le nombre de places proposé au concours correspondra à une promotion complète de nouveaux enseignants et sera donc supérieur à ce qu'il a été pour cette première session.

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