Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 08/10/1992

M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale et de la culture, comment il entend réagir à la suite du cri d'alarme lancé par les enseignants qui s'inquiètent de la montée incessante de l'illettrisme. Comment lutter contre ce constat : " un grand nombre d'élèves éprouvent des difficultés à lire au sortir de l'école primaire ".

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 03/12/1992

Réponse. - Il est vrai que certains adultes éprouvent aujourd'hui des difficultés d'insertion professionnelle et sociale en raison d'une maîtrise insuffisante de la langue écrite. Mais cela est dû à l'augmentation des exigences de la société moderne en matière de formation et non à une baisse du niveau de formation générale de la population. Toutes les études récentes prouvent au contraire que ce niveau n'a cessé de progresser. Ainsi, l'enquête qui a été menée l'an dernier auprès des appelés du contingent montre que le niveau général est beaucoup plus élevés qu'il y a vingt ans (de plus de 18 p. 100). Par ailleurs, les comparaisons internationales effectuées en CM1 et en 3e revèlent que les jeunes Français sont meilleurs lecteurs que leurs voisins européens. Quant au nombre des jeunes qui quittent chaque année le système éducatif sans formation qualifiante, leur nombre est passé de 220 000 en 1973 à 90 000 aujourd'hui. Il est donc inexact de prétendre que le nombre des illettrés augmente en France. Toutefois, même s'il est en diminution, ce nombre, quel qu'il soit, est inacceptable dans un pays moderne et démocratique. C'est pourquoi l'apprentissage de la lecture et de l'écriture reste la première priorité de l'école. Pour aider les maîtres à renforcer l'efficacité de leur enseignement en ce domaine, une brochure contenant des orientations précises pour chaque cycle de l'école primaire a été adressée à chacun d'eux, au cours de ce trimestre. Il sera fait également un effort financier significatif, de l'ordre de 20 millions de francs, pour promouvoir et développer les bibliothèques dans les écoles afin que les enfants puissent disposer de livres leur permettant d'acquérir le goût et le plaisir de lire.

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