Question de M. ROBERT Jean-Jacques (Essonne - RPR) publiée le 13/11/1992

M. Jean-Jacques Robert attire l'attention de Mme le ministre de l'environnement sur le véritable massacre de la faune en Méditerranée, opéré par quatre navires de pêche coréens ultramodernes, laissant dériver de nuit 110 kilomètres de filets, munis de bouées-radios. Les bateaux qui croisent à une centaine de milles de nos rivages français vident de tous poissons cette mer fermée, en ne laissant en particulier aucune chance de survie aux baleines et aux dauphins, qui meurent par familles entières dans ces rets indétectables par leurs propres sonars naturels. Les pêcheurs découpent ensuite, avec du matériel ad hoc, ces dauphins, mammifères et autres ovipares " encombrants " afin qu'ils coulent plus facilement. On ne conserve sur les chaluts que les thons et les espadons. Il s'était déjà inquiété de la survie de ces espèces dans une mer qui - comme on l'a dit - est devenue un " vulgaire abattoir de dauphins ", lors d'une précédente question orale sans débat n° 165, parue au Journal officiel du 7 février 1990. Cette fois encore, l'alarme a été donnée par le directeur du zoo marin de Marineland à Antibes, qui dénonce cette gigantesque usine de pêche clandestine utilisant un matériel de détection perfectionné. Devant la vive émotion suscitée par cette situation, il lui demande de bien vouloir entamer un processus de discussion avec ces navires tournant en eaux extraterritoriales, qui profitent de l'absence de réglementation internationale. De plus, il s'interroge sur l'opportunité d'employer certains moyens de dissuasion à l'aide de la marine nationale, propres à obtenir des négociations immédiates.

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Réponse du ministère : Environnement publiée le 28/11/1992

Réponse apportée en séance publique le 27/11/1992

Le texte de cette réponse n'est pas disponible en format numérique.

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