Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 03/12/1992

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre de l'économie et des finances, les statistiques officielles sur l'emploi rendues publiques le 27 novembre. Elles font apparaître que le nombre des demandeurs d'emploi fin octobre 1992 atteignait 2 941 900, corrigé des variations saisonnières, et dépassait 3 000 000, exactement 3 009 011 avant correction des variations saisonnières. Il lui demande quels changements des objectifs et des moyens de la politique budgétaire, financière, monétaire, économique, sociale, agricole, industrielle vont être décidés pour faire enfin régresser le chômage.

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Réponse du ministère : Économie publiée le 04/02/1993

Réponse. - La réduction des effets négatifs sur l'emploi du ralentissement de l'économie mondiale reste au centre des priorités de l'action gouvernementale. Les efforts ont porté et continuent de porter sur le renforcement de la croissance. La France aura cette année la croissance la plus forte des grands pays industrialisés. Ce résultat ne tient pas au hasard. Il est la conséquence de l'indéniable renforcement de l'économie qui permet de mieux résister aux turbulences internationales. La stratégie budgétaire est mise au service de cet objectif de croissance. En acceptant un déficit budgétaire modéré, l'Etat participe au soutien de l'activité. En limitant strictement l'accroissement des dépenses et en maintenant des priorités claires pour l'éducation, l'emploi, la justice et la sécurité publique, le Gouvernement marque son souci d'une croissance saine et durable et d'un renforcement de la cohésion sociale ; ces objectifs sont d'ailleurs indissociables. Dans le cadre de cette politique économique, une action spécifique pour l'emploi est également menée, qui met l'accent sur les seules solutions réellement efficaces : créations d'emplois, formations qualifiantes et insertion professionnelle. Elles est particulièrement ciblée sur les publics en difficulté, c'est-à-dire les jeunes sans qualification et les adultes chômeurs de longue durée, dont il faut veiller à éviter l'exclusion du monde du travail. Ainsi, grâce à l'action de grande envergure menée par le Gouvernement, 768 000 chômeurs de longue durée sont sortis du chômage entre janvier et octobre 1992, soit 33 p. 100 de plus qu'en 1991. Au 31 octobre 1992, plus d'un million d'entretiens individuels avaient été réalisés par les agents du service public de l'emploi (ANPE, AFPA et missions locales). 610 000 chômeurs de longue durée ont trouvé où sont sur le point de trouver une solution d'insertion. Déjà 170 000 ont obtenu un emploi classique, 80 000 ont été embauchés sur un contrat emploi-solidarité et 85 000 sont en formation.

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