Question de M. LENGLET Charles-Edmond (Somme - R.D.E.) publiée le 11/02/1993

M. Charles-Edmond Lenglet s'étonne auprès de M. le ministre de l'équipement, du logement et des transports de ne pas avoir reçu de réponse à sa question écrite n° 20707 du 9 avril 1992 relative à l'électrification de la ligne SNCF Amiens-Abbeville-Boulogne-sur-Mer. En effet, l'électrification de la ligne Boulogne-Calais-Hazebrouck étant en cours, la section Boulogne-Amiens doit impérativement être prolongée pour éviter deux ruptures de trafic sur la ligne Calais-Paris. Le bouclage de cette ligne constituerait, en outre, un itinéraire de dégagement pour le TGV en cas d'incident sur la ligne principale. A moins que l'objectif poursuivi ne soit de faire transiter les voyageurs en provenance de Boulogne et à destination de Paris par une ligne en point d'interrogation remontant vers le Nord pour aller au Sud en passant par l'Est. Tout se passe en effet comme si la SNCF avait décidé l'abandon de la ligne Amiens-Boulogne : une seule voie sur deux a été refaite entièrement, des gares sont menacées de fermeture, des retards importants sont observés depuis septembre 1992, entraînant des perturbations sur le parcours Amiens-Paris. Contrairement aux arguments avancés pour retarder l'électrification de cette ligne, le coût de cet investissement n'est pas excessif si on le compare à d'autres projets moins conformes à l'aménagement du territoire. Cette ligne ne serait pas non plus concurrente du futur " barreau " TGV vers le tunnel sous la Manche, car celui-ci n'a pas pour objet la desserte de la zone littorale entre Le Tréport et Boulogne-sur-Mer. On ne peut, à plus forte raison, refuser sa réalisation en prétextant la construction de l'autoroute A 16. Il lui demande, en conséquence, s'il estime que le bon sens et l'intérêt général ne commandent pas de réaliser l'électrification de la totalité de la ligne SNCF d'Amiens à Calais.

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La question est caduque

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