Question de M. MOREIGNE Michel (Creuse - SOC) publiée le 01/07/1993

M. Michel Moreigne expose à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche que les cours de la laine ont subi une chute de 50 p. 100 par rapport à ceux de l'année dernière lors des transactions du 21 juin du marché de Bussière-Dunoise. Il lui demande quelles mesures il entend prendre pour le soutien de ce marché.

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Transmise au ministère : Industrie


Réponse du ministère : Industrie publiée le 11/11/1993

Réponse. - Il convient de rappeler que la laine de tonte, matière de base, obéit à un cours mondial, dominé par l'Australie, de loin le premier producteur mondial. C'est justement l'existence en Australie d'un mécanisme de régulation des cours, avec un prix de réserve et la possibilité d'une prise en pension de la production excédentaire, qui a été la cause depuis 1990 de la constitution artificielle d'un stock s'élevant à près de quatre millions de balles, soit plus d'un an de production. Cette évolution catastrophique a conduit le gouvernement australien à s'engager dans la voie de la dérégulation en même temps qu'il mettait en oeuvre une politique de diminution programmée du troupeau. Le gouvernement français est en tout état de cause attentif à toute mesure d'organisation durable des circuits de commercialisation et de transformation de la laine qui serait prise dans l'intérêt commun des différents stades de la filière, de l'élevage à la filature. Au demeurant, l'évolution des facteurs structurels et notamment ceux liés à la demande ou à la résorption partielle du stock existant, laissent à penser que les cours de laine n'ont pas encore trouvé leur point d'équilibre.

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