Question de M. MAMAN André (Français établis hors de France - NI) publiée le 30/12/1993

M. André Maman appelle l'attention de M. le ministre de la coopération sur les conditions matérielles extrêmement rudes dans lesquelles vivent et travaillent les coopérants français en poste à Djibouti. En effet, un voyage d'études dans ce pays lui a permis de constater de visu les difficultés de vie rencontrées par nos coopérants qui effectuent pourtant un travail remarquable dans une zone vitale pour la pérennité de la présence française en Afrique, mais difficile à tout point de vue. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer s'il serait possible à son ministère de débloquer les crédits nécessaires à l'amélioration des conditions de vie de nos coopérants à Djibouti, lesquels effectuent un travail capital pour notre pays dans un environnement souvent très difficile.

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Réponse du ministère : Coopération publiée le 03/02/1994

Réponse. - Vous appelez l'attention du ministre de la coopération sur le double constat que vous avez pu faire à Djibouti de la qualité du travail des coopérants et de la difficulté de leurs conditions de travail. Ce constat vaut pour la quasi-totalité des pays d'Afrique subsaharienne. En effet la République de Djibouti n'est ni le seul pays où la France affecte des agents de valeur, ni le seul où les effets de la crise qui frappe l'Afrique rendent difficile l'exercice de leur activité. La spécificité de la situation djiboutienne est néanmoins prise en compte par le ministère de la coopération puisque les coopérants y ont bénéficié en 1993 du coefficient correcteur de rémunération le plus élevé 2.10 attribué aux pays relevant de sa compétence. Pour les autres états de l'océan Indien Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles, Mozambique ce coefficient est respectivement 1.31, 1.68, 1.54, 1.82 et 1.98. D'autre part, comme pour les autres pays, afin de pallier les difficultés matérielles les plus graves, des crédits d'appui logistique sont programmés chaque année. En 1993, 1 536 000 francs ont été dégagés à ce titre pour Djibouti. De plus, en décembre 1993, une contribution exceptionnelle aux dépenses de logement a été attribuée pour un montant de 1 700 000 francs. S'agissant enfin des deux facteurs essentiels que constituent la sécurité et la scolarisation des enfants, on peut noter, même s'il est difficile de disposer dans ce domaine de statistiques comparatives, que la ville de Djibouti ne se situe pas parmi les capitales africaines où l'insécurité est la plus préoccupante ; d'autre part, les problèmes que soulevait ces dernières années la scolarisation des enfants français ont été résolus ; les conditions de celle-ci sont aujourd'hui largement aussi bonnes que dans les autres pays.

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