Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - RI) publiée le 13/01/1994

M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le Premier ministre sur la protestation élevée par le général commandant en chef de la force de protection des Nations Unies en ex-Yougoslavie (FORPRONU), déclarant ne plus vouloir accepter que la force soit " humiliée " en permanence en Bosnie-Herzégovine, et qu'il allait adopter une nouvelle stratégie pour mettre un terme à cette situation. Le nombre de morts et de blessés des forces françaises en est un témoignage affligeant. Il lui demande quelle sera l'attitude du Gouvernement pour faire cesser cette situation tragique et pénible.

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Réponse du ministère : Premier ministre publiée le 24/02/1994

Réponse. - Les préoccupations de l'honorable parlementaire relatives à la situation des soldats français de la force de protection des Nations Unies dans l'ex-Yougoslavie sont partagées par le Gouvernement. Désormais, les conditions de la participation des soldats français aux missions de l'ONU seront clairement posées. Notamment, la France fixera la durée de présence de ses contingents dans les opérations de l'ONU et exigera une définition précise de la chaîne de commandement et de la hiérarchie exacte sur le théâtre d'opération. Au-delà de ces conditions, il importera de veiller à ce que les résolutions du Conseil de sécurité soient désormais mieux adaptées à la situation sur le terrain, c'est-à-dire aux moyens et au statut juridique des militaires chargés de les faires appliquer. Pour l'avenir, il paraît souhaitable que l'état-major de l'ONU soit renforcé pour être en mesure de mener de front de multiples opérations. L'organisation des Nations Unies doit améliorer sa capacité à prévenir ou à gérer de multiples crises de par le monde en se dotant ou en utilisant des moyens et des structures adaptés. Dans ces conditions, la France entend continuer à tenir sa place et remplir des responsabilités internationales de membre du Conseil de sécurité.

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