Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 03/02/1994

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche les déclarations du directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture affirmant, le 24 janvier 1994, que vingt-huit pays dont quinze en Afrique entament l'année 1994 avec des déficits vivriers et ont besoin d'une aide d'urgence. Il lui demande quelle va être en 1994 la contribution de la production agricole française à l'effort international qui s'impose pour " relever le défi de la malnutrition qui affecte près de 800 millions de personnes dans le monde en développement, soit 20 p. 100 de sa population ", selon les affirmations du nouveau directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 14/04/1994

Réponse. - La production agricole française participe de longue date à la lutte contre la faim et la malnutrition par le programme bilatéral d'aide alimentaire, d'une part, et au travers de l'aide communautaire dont elle fournit une part importante des ressources, d'autre part. Au plan bilatéral, notre pays s'est engagé, dans le cadre de la convention de l'aide alimentaire de Londres, à fournir lui-même un tonnage annuel minimum de 200 000 tonnes de céréales. A ce tonnage s'ajoute, de manière autonome, un montant de l'ordre de 30 MF de produits diversifiés (lait en poudre, huile, sucre...) permettant de mieux ajuster notre aide aux besoins. L'aide de la communauté représente par ailleurs au titre de ses engagements pluriannuels plus de 1 360 000 tonnes de céréales par an, quantités auxquelles peuvent s'ajouter des programmes spéciaux comme celui de 800 000 tonnes décidé en 1992 pour faire face à la sécheresse en Afrique, ainsi que des produits diversifiés. La production agricole française en fournit une part très importante, notamment en matière de céréales, correspondant au rang de son agriculture au sein de l'Union européenne. A titre d'exemple, les céréales françaises sont entrées pour plus de 730 000 tonnes dans les livraisons de la Communauté de juillet 1991 à juin 1992 et de 800 000 tonnes de juillet 1992 à juin 1993. Enfin, et comme l'a souligné le nouveau directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, relever le défi de la malnutrition impose une prise en compte plus grande des questions de sécurité alimentaire à l'échelle des pays en développement eux-mêmes. Il importe à cet égard d'assurer avec ces pays une coopération technique étroite permettant de maintenir et de développer leurs propres structures de production agricole, qui constituent la clé d'une sécurité alimentaire durable.

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