Question de M. DOUBLET Michel (Charente-Maritime - RPR) publiée le 02/06/1994

M. Michel Doublet attire l'attention de M. le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la formation des médecins généralistes. La réforme de 1982, créant un troisième cycle spécifique de médecine générale apparaissait comme un progrès permettant une formation adaptée aux futurs médecins généralistes. En terme de politique de santé cohérente, la participation de professionnels à cet enseignement de troisième cycle est le garant d'une formation adéquate et la création d'une filière d'enseignants associés en donnait les moyens. Or, le collège national des généralistes enseignants s'étonne devant l'arrêt de cette politique. Moins de la moitié des unités de formation et de recherche (UFR) sont pourvues d'un professeur ou maître de conférence associé de médecine générale. En conséquence, il lui demande quelles mesures il compte mettre en oeuvre pour que la médecine générale dispose de moyens de recherche et d'enseignement nécessaires au développement de sa discipline et permette une prise en charge efficace et économique de la majorité des problèmes de santé de nos concitoyens.

- page 1325


Réponse du ministère : Enseignement supérieur publiée le 03/11/1994

Réponse. - Un effort particulier pour l'enseignement de la médecine générale est entrepris par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche en liaison avec le ministère de la santé, avec l'appui de la conférence des doyens. Cet effort porte sur les différents niveaux des études médicales. Au niveau du premier cycle, le module de sciences humaines et sociales dont le coefficient doit désormais être supérieur à 20 p. 100 des coefficients aux épreuves de fin de première année permettra d'attirer vers la médecine des étudiants ayant une formation plus littéraire ou économique qu'auparavant. Les enseignements assurés dans le cadre de ce module mettront l'accent sur la dimension humaine de l'exercice de la médecine et tendront à développer les qualités relationnelles des fururs médecins et particulièrement des futurs généralistes. Au niveau du deuxième cycle, l'enseignement de la médecine générale sera inscrit comme une priorité. Son organisation sera confiée au coordonnateur universitaire du résidanat. Les programmes seront élaborés avec l'aide des médecins généralistes occupant des postes d'enseignants associés ou vacataires. A cet effet chaque unité de formation et de recherche (UFR) médicale bénéficiera dès cette année de 500 heures de vacations, dont la destination sera précisée aux présidents d'université concernés. Il sera demandé que tous les enseignements de spécialités prennent en compte la dimension de la médecine générale et que chaque UFR organise des séminaires d'enseignement obligatoires sur les principaux thèmes de société auxquels sont confrontés les médecins généralistes. Au niveau du troisième cycle, le coordonnateur universitaire de la médecine générale définira avec l'aide des médecins généralistes associés ou vacataires, les programmes des enseignements théoriques, et veillera à la qualité des stages pratiques de résidanat. Par ailleurs, les modalités de stage " en soins primaires " en hôpital général, dispensaire ou cabinets de groupe, sont actuellement à l'étude. Une attention toute particulière sera portée sur la qualité de l'encadrement des résidents au cours de ces stages professionnels. Pour ce qui concerne la création de postes de professeur associé ou de maître de conférences associé de médecine générale, il sera grandement tenu compte des demandes formulées par les présidents d'UFR.

- page 2629

Page mise à jour le