Question de Mme DUSSEAU Joëlle (Gironde - SOC) publiée le 11/08/1994

Mme Joëlle Dusseau attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur l'insuffisance en personnel de l'Institut national des appellations d'origine (INAO). L'INAO est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle du ministère de l'agriculture et est responsable du secteur des appellations d'origine contrôlée (AOC). L'AOC permet la reconnaissance et la valorisation des produits issus d'une tradition et d'un héritage culturel, la mise en valeur des terroirs et la protection du milieu naturel, la création et le maintien d'emplois en zones rurales défavorisées. Pour assurer cette mission régionale et nationale, l'Institut disposait en 1990 d'un effectif de 128 personnes et le déficit était alors estimé à 57 personnes. Ses compétences ont été étendues par la loi no 90-558 du 2 juillet 1990 à l'ensemble des appellations de l'agro-alimentaire. Avec cette loi de 1990, les besoins en personnel sont chiffrés à 83 personnes, soit un déficit de 130 emplois. Malgré l'engagement triennal pris par le ministère de l'agriculture pour apurer cette situation, seuls 53 postes ont été créés. Elle lui demande s'il entend créer ces 77 emplois permettant ainsi de remédier à une situation qui ne permet pas à l'INAO d'assurer ses missions de service public.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 15/12/1994

Réponse. - La loi no 90-558 du 2 juillet 1990 a étendu les compétences de l'INAO (Institut national des appellations d'origine) à l'ensemble des appellations d'origine contrôlées des produits agroalimentaires. Afin de faire face à ces nouvelles missions, la subvention du ministère de l'agriculture et de la pêche a été portée à 6,54 MF en 1994, contre 32,6 MF en 1990. Dans le même temps, les effectifs de l'INAO sont passés de 128 à 181 agents. De plus, l'institut a bénéficié de l'exemption de la procédure du gel des postes au titre des années 1993 et 1994. Toutefois, comme le souligne l'honorable parlementaire, il apparaît que l'effortt de l'Etat reste en deçà des demandes formulées par l'INAO et par les professionnels des secteurs concernés. Par ailleurs, dans le cadre de la mise en oeuvre du règlement du Conseil no 2081-92 du 14 juillet 1992 relatif aux appellations d'origine protégées (AOP) et aux indications géographiques protégées (IGP), la loi du 4 janvier 1994 relative à la reconnaissance de qualité des produits agricoles et alimentaires et des décrets d'application confient à l'INAO de nouvelles responsabilités, notamment en matière de protection des IGP. Il est donc nécessaire d'examiner aujourd'hui si l'ensemble des moyens dont dispose l'institut est en adéquation avec les missions qui lui sont confiées. Le ministre de l'agriculture et de la pêche, conjointement avec le ministre des finances, a demandé que l'inspection générale de l'agriculture et l'inspection générale des finances procèdent à cet examen. Le ministre de l'agriculture et de la pêche entend ainsi pouvoir disposer des éléments nécessaires à toute décision relative au fonctionnement de l'INAO.

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