Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 11/08/1994

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sa déclaration, parue dans le numéro 21 de décembre 1993 de la revue du Haut comité Education-Economie, page 13, que " l'enseignement agricole a besoin de développer des études prospectives et des procédures régulières d'évaluation " et que, pour engager cette démarche, il avait " demandé à une commission (présidée par un éminent universitaire) d'évaluer notre système de formation public et privé ". Il lui demande s'il peut résumer les conclusions de cette commission ; quelles en ont été les conséquences et les suites au cours du premier semestre 1994 ; quels objectifs elles vont susciter pour l'enseignement agricole, tant public que privé, au cours des prochaines années.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 13/10/1994

Réponse. - La commission d'évaluation de l'enseignement agricole public et privé, présidée par M. le professeur René Rémond, a remis le 9 mai 1994 au ministre de l'agriculture et de la pêche son rapport dont les conclusions ont été présentées le même jour au Conseil national de l'enseignement agricole. La commission a porté une appréciation largement positive sur l'ensemble du système de formation, en soulignant notamment son rôle promotionnel et social, l'insertion professionnelle particulièrement satisfaisante des diplômés et l'articulation entre les débouchés sur la vie active et la possibilité de poursuite d'études à chaque niveau des parcours de formation. Elle a également insisté sur le sentiment de communauté, exprimé aussi bien par les élèves, les enseignants, les familles et les professionnels, sur la qualité de la vie dans les établissements, facteur positif de formation et d'éducation, et sur la culture commune de l'enseignement agricole qu'il soit public ou privé. Le rapport a analysé tous les aspects de la politique de rénovation pédagogique engagée il y a dix ans et a porté une appréciation favorable sur ses différents principes, notamment sur l'approche pluridisciplinaire, sur l'organisation modulaire et sur le contrôle certificatif en cours de formation, tout en proposant des améliorations pour leur mise en oeuvre. Pour la commission d'évaluation, la spécificité de l'enseignement agricole et la justification de son rattachement au ministère de l'agriculture et de la pêche se fondent sur deux arguments essentiels : d'une part, la qualité de la double coexistence pacifique entre les secteurs public et privé et entre l'enseignement en " temps plein " et " alternance " ne se vivrait pas aussi bien hors du climat qui l'a vu naître ; d'autre part, la formation est une partie intégrante de la politique du ministère et participe dans ce cadre à la politique d'aménagement du territoire. Le rapport d'évaluation propose en conclusion une quarantaine de recommandations qui font actuellement l'objet d'une large concertation avec l'ensembre des partenaires du ministère. Le ministre fera connaître à la fin du mois de septembre les mesures qu'il compte prendre à l'issue de cette concertation et ses principales orientations pour l'avenir de l'enseignement agricole.

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