Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 16/02/1995

M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le Premier ministre sur la décision du Crédit Lyonnais de vendre ses principaux actifs en Amérique latine. Il souhaiterait savoir si l'on a pris en compte les intérêts des sociétés françaises industrielles ou commerciales dans le sous-continent. Au Brésil, au Pérou, au Venezuela et dans d'autres pays, les banques du Crédit Lyonnais apportent une aide précieuse à de très nombreuses sociétés de notre pays. Ne risquons-nous pas, à la suite des désinvestissements de notre banque nationale, de constater à l'avenir de nouveaux problèmes ? Dans un pays comme le Pérou, on observe également le départ d'Air France et la réduction des participations Campenon-Bernard et du bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). N'aurons-nous pas à regretter, dans le futur, une politique trop orientée sur une vision à court terme ?

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Transmise au ministère : Économie


Réponse du ministère : Économie publiée le 22/06/1995

Réponse. - La décision du Crédit Lyonnais s'inscrit dans le cadre de son plan de redressement. Il prévoit, en contrepartie des efforts réalisés par l'Etat, un recentrage de la stratégie de la banque sur ses métiers de base. Ainsi, il a déjà été annoncé que le Crédit Lyonnais va cesser toutes ses activités de banque de détail hors Europe à un rythme et à des conditions compatibles avec son redressement. Il conservera, en revanche, une activité de banque de marché sur quelques grandes places internationales ainsi que celle de banque de gros aux grandes entreprises exportatrices dans le monde. Par ailleurs, d'autres banques françaises sont implantées en Amérique latine et sont donc susceptibles d'offrir leurs services aux entreprises françaises travaillant dans cette région.

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