Question de M. HURIET Claude (Meurthe-et-Moselle - UC) publiée le 06/04/1995

M. Claude Huriet attire l'attention de Mme le ministre d'Etat, ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville, sur l'enquête sur la dialyse réalisée en septembre 1994 par l'inspection générale des affaires sociales. Dans son rapport, bien qu'elle l'ait exclue du champ d'application de réflexion qui lui a été confié, l'IGAS évoque l'hypothèse d'une réutilisation des dialyseurs. Cette possibilité - dont les incidences financières bénéfiques sur le coût de l'hémodialyse seraient sans doute considérables - a fait l'objet d'une étude spécifique par l'Agence nationale de l'évaluation médicale (ANDEM). En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui donner toutes précisions à l'égard de ce projet et de lui indiquer dans quelles conditions la réutilisation des dialyseurs pourrait intervenir dans le traitement par rein artificiel à domicile.

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Transmise au ministère : Travail


Réponse du ministère : Travail publiée le 11/07/1996

Réponse. - Le rapport élaboré par l'Agence nationale de l'évaluation médicale fait l'objet d'une étude de la part des services du ministre du travail et des affaires sociales. Toutefois d'ores et déjà, il apparaît que la réutilisation des hémodialyseurs est susceptible d'aggraver le risque infectieux et que la détérioration de ces dispositifs à l'usage peut diminuer leur capacité épuratrice. Le rapport de l'ANDEM souligne que cette réutilisation ne pourrait être envisagée qu'en définissant et en contrôlant notamment la phase de désinfection. De telles procédures n'ont pas encore été élaborées et validées à l'échelon national. L'économie potentielle reste à calculer car la réutilisation entraîne en elle-même des coûts. Appliquée à la dialyse à domicile, elle ne permettrait de réaliser que des économies limitées compte tenu de la faible extension actuelle (6 p. 100) de cette modalité de prise en charge des insuffisants rénaux chroniques.

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