Question de M. SOUVET Louis (Doubs - RPR) publiée le 08/02/1996

M. Louis Souvet attire l'attention de M. le ministre de la culture sur l'absence de collaboration, de concertation entre les services régionaux d'archéologie et les associations archéologiques locales. Cet état de fait est dommageable pour l'archéologie dans son ensemble qui doit bénéficier des compétences tant professionnelles que bénévoles, ce pour le grand avantage de la conservation, de la mise en valeur du patrimoine apparent ou caché. Si les recherches documentaires avant l'ouverture d'un chantier de fouilles sont importantes, les liens et les contacts avec la population le sont tout autant. Il convient d'éviter que la destruction de sites ne devienne monnaie courante. Il demande en conséquence si le ministère incitera de manière générale les SRA à permettre aux bénévoles de participer de manière effective aux travaux de tous ordres : carte archéologique, prospections (globales ou thématiques), fouilles (de sauvetage ou non), mise en valeur des sites, expositions, etc.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 28/03/1996

Réponse. - On ne saurait se dissimuler l'existence de difficultés relationnelles ponctuelles entre certains services régionaux de l'archéologie et certaines associations archéologiques, qui peuvent tenir, dans ce domaine comme dans d'autres, à des divergences dans l'appréciation des situations, à des affinités psychologiques incertaines, etc. On ne saurait pour autant dresser un tableau uniformément sombre de ces relations. Les services du ministère de la culture en charge de l'archéologie - dont les personnels ont très fréquemment connu leurs premières activités archéologiques sous forme bénévole - ont trop besoin de toutes les compétences au service de la défense et de l'étude du patrimoine archéologique national pour en ostraciser une composante. C'est donc dans une diversité de domaines, ainsi qu'il est indiqué dans la présente question, concernant l'archéologie, depuis la protection jusqu'à la mise en valeur et l'animation et non pas dans le seul domaine de la fouille, que la passion et la compétence des non-professionnels de l'archéologie peuvent trouver à s'investir, dans le respect de la réglementation et de la qualité scientifique et avec le soutien des autorités publiques.

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