Question de M. ABOUT Nicolas (Yvelines - RI) publiée le 27/02/1997

M. Nicolas About attire l'attention de M. le ministre délégué à la jeunesse et aux sports sur les différences de traitement qui existent encore en France entre athlètes valides et handicapés et qui se sont révélées de façon particulièrement choquante lors des derniers Jeux olympiques d'Atlanta. Bien qu'une première avancée ait été réalisée avec l'ouverture, en 1994, des listes de haut niveau aux athlètes paralympiques, leur faisant bénéficier des mêmes aides financières et sociales que les autres sportifs et favorisant les entraînements mixtes, il semble que des inégalités subsistent encore dans certaines disciplines olympiques. Ainsi, au sein de la Fédération française de natation, où le contingent d'athlètes paralympiques était le plus important à Atlanta, les participants handicapés n'ont pas pu bénéficier du même nombre de places gratuites pour se rendre aux Jeux olympiques que leurs compatriotes valides (seize contre vingt-cinq, dont seulement quatre accompagnateurs). Le nombre d'athlètes paralympiques susceptibles de recevoir une médaille était pourtant bien supérieur à celui des sportifs valides, comme l'ont prouvé les résultats obtenus par la France en natation (vingt-cinq médailles, dont douze en or, huit en argent et cinq en bronze). Quand on sait combien la présence d'un accompagnateur peut être cruciale pour une personne handicapée, on ne peut que s'interroger devant un nombre de places aussi faible. En outre, il lui demande pourquoi les nageurs paralympiques n'ont pas eu droit à de simples maillots de bain neufs pris en charge par leur fédération pour concourir à ces épreuves, contrairement aux sportifs français valides quelques semaines plus tôt et à leurs homologues étrangers, manifestement mieux équipés et soutenus financièrement par leurs fédérations. Devant le retard pris par la France en matière de soutien des athlètes handicapés, il lui demande ce qu'il entend faire pour remédier à ces disparités financière
s de moins en moins bien vécues par ceux qui en sont les victimes, à mesure qu'augmente le niveau de ces compétitions sportives. La mise à niveau des aides octroyées à tous les grands sportifs, qu'ils soient valides ou non, contribuerait à la reconnaissance des performances de ces athlètes qui, tout autant que les autres, honorent la France par leurs multiples victoires.

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La question est caduque

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