Question de M. MARINI Philippe (Oise - RPR) publiée le 01/01/1998

M. Philippe Marini appelle l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur la situation suivante : depuis plusieurs années, la ville de Compiègne demande à la direction régionale des Monuments historiques de Picardie d'engager la procédure réglementaire en vue d'aboutir à une inscription à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques de la maison qu'habita le capitaine Georges Guynemer, à Compiègne. Cet immeuble présente, en effet, un intérêt architectural et historique certain. C'est une maison caractéristique du début du XXe siècle, construite en beaux matériaux et qu'il importe de protéger, du fait que l'actuel propriétaire n'est pas en mesure d'assurer son entretien et sa bonne conservation. Outre son intérêt esthétique et de témoignage d'une architecture typique de Compiègne, elle constitue un élément du patrimoine historique de la ville auquel les Compiégnois sont très attachés. Le capitaine Georges Guynemer est en effet un héros commémoré chaque année avec ferveur devant le monument qui lui est consacré, à proximité de sa demeure. Cependant, les services de l'Etat n'ont pas donné suite aux demandes de la ville et, récemment, le directeur régional des affaires culturelles à écrit au maire de Compiègne que " la maison Guynemer ne présentait pas un intérêt architectural et historique suffisant pour justifier l'instruction d'une procédure de protection au titre des Monuments historiques ". Il lui demande donc de bien vouloir reconsidérer la position de son administration, afin de donner satisfaction à cette demande qui lui semble tout à fait légitime.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 19/02/1998

Réponse. - L'édifice auquel se réfère l'honorable parlementaire appartient aux nombreux immeubles de Compiègne construits au début de ce siècle, ou à la fin du siècle dernier. Il s'agit, certes, d'une construction de qualité ; cependant, plusieurs immeubles contemporains de celui-ci, dans Compiègne, présentent un intérêt architectural supérieur, sans pourtant pouvoir prétendre à une protection au titre des monuments historiques. Eu égard à l'importance symbolique du personnage de Georges Guynemer dans l'histoire du premier conflit mondial, et puisque la loi du 31 décembre 1913 sur les monuments historiques précise que la protection d'un immeuble doit être décidée, non seulement en fonction de son intérêt artistique, mais également de sa signification historique, la maison de Guynemer sera présentée à la commission régionale du patrimoine historique, archéologique et ethnologique (COREPHAE) de Picardie, afin de recueillir, après étude d'un dossier complet (architectural et historique), son avis sur une éventuelle inscription de cet immeuble sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.

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