Question de M. GRUILLOT Georges (Doubs - RPR) publiée le 05/02/1998

M. Georges Gruillot appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur les effets de la crise financière asiatique. Il le remercie de lui préciser les enseignements qu'il en retire et de lui indiquer la position que la France adopte face à un tel phénomène qui suppose des ajustements structurels de l'économie mondiale.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 16/04/1998

Réponse. - La crise financière venue d'Asie souligne la réalité de l'interdépendance des économies et de l'importance d'une reprise saine dans cette région du monde pour la poursuite de la croissance mondiale, en particulier en France et en Europe. La France apporte donc son soutien aux efforts menés par le Fonds monétaire international (FMI) pour que la mobilisation de l'aide internationale permette la mise en uvre de réformes structurelles dans les pays touchés par la crise. Elle uvre également sur le plan bilatéral, dans le cadre de l'Union européenne, du groupe des pays les plus industrialisés (G 8), du dialogue Europe-Asie (ASEM) et des institutions financières internationales pour que la nécessaire poursuite du processus de libéralisation des échanges commerciaux et financiers s'accompagne d'une surveillance et d'une régulation appropriées du fonctionnement des marchés, en particulier des transactions monétaires et financières internationales. Plus généralement, la France considère que l'expérience européenne a valeur d'exemple dans ce contexte, et peut en particulier témoigner auprès de pays d'Asie de la nécessaire complémentarité entre les dimensions économiques et sociales du développement. L'émergence de cette crise révèle par ailleurs le caractère essentiel, pour les intérêts économiques français, de la construction européenne comme pôle de stabilité régionale.

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