Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 12/02/1998

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur l'information parue aux pages 24, 26 et 30 du numéro 1727 (11-17 décembre 1997) de l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur sous le titre " Comme un Boeing 747 au décollage... Quand la sono brise les oreilles " selon laquelle " la technique a permis de multiplier la puissance des amplis par vingt en vingt ans. Et les dégâts sur les tympans des jeunes sont inquiétants ". Il lui demande quelle est sa réaction face à cette information et si, dans un souci de santé publique, il envisage une action vigoureuse contre l'inflation sonore et la pollution acoustique, facteurs de surdité.

- page 458


Réponse du ministère : Santé publiée le 28/05/1998

Réponse. - Les moyens de plus en plus puissants d'amplification de la musique, conjugués à diverses pratiques musicales actuelles, incitent à augmenter les niveaux sonores lors de concerts, dans les discothèques, à l'occasion d'animations musicales ou de l'utilisation des baladeurs. Cette progression continue des niveaux sonores peut entraîner des atteintes auditives, parfois irréversibles, en même temps que de graves difficultés sanitaires et sociales pour les jeunes concernés. Le conseil supérieur d'hygiène publique de France a émis des avis sur l'écoute de la musique à haut nivau sonore, attirant l'attention sur les risques auditifs et préconisant une sensibilisation des publics concernés et l'imposition de limites réglementaires. Ce problème de santé publique préoccupe le secrétaire d'Etat à la santé et une enquête a été lancée auprès des jeunes afin de préciser l'étendue du problème, son évolution et les causes principales. En ce qui concerne les baladeurs, à la suite du vote de la loi no 96-452 du 28 mai 1996 dont l'article 2 modifiait le code de la santé et limitait le niveau sonore de ces appareils, les services du ministère de l'emploi et de la solidarité ont préparé la réglementation prévue, en concertation avec les autres ministères concernés et les syndicats de fabricants ; compte tenu d'incidences possibles sur les échanges commerciaux, celle-ci a été notifiée aux instances de la Communauté européenne et devrait paraître au cours du premier semestre 1998. Cette parution sera accompagnée d'actions de sensibilisation du public, en particulier des jeunes, aux risques auditifs dus à l'amplification de la musique. S'agissant des discothèques, des concerts et des autres lieux de diffusion de la musique amplifiée, le ministère de l'emploi et de la solidarité collabore étroitement avec le ministère de l'environnement et les autres ministères intéressés pour publier prochainement une réglementation destinée à limiter les niveaux sonores. Il n'y a donc pas aujourd'hui de contrôle réglementaire prévu à l'intérieur de ces établissements. Par ailleurs, la proposition de loi, votée récemment en première lecture par le Sénat, montre bien l'intérêt de fixer des limites aux niveaux de diffusion de la musique amplifiée, afin d'assurer la protection de l'audition du public.

- page 1723

Page mise à jour le