Question de M. SOUVET Louis (Doubs - RPR) publiée le 02/04/1998

M. Louis Souvet attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur le contenu du cursus des futurs praticiens à l'homéopathie. A l'heure actuelle, comme le souligne le rapport du docteur Rémi Lebatard-Sartre, cette formation se fait en grande majorité dans des écoles privées avec des enseignements de qualité et de durée variable qui ne sont ni évalués ni sanctionnés par un diplôme universitaire. Pour les sept facultés délivrant une formation universitaire, se pose un problème de fréquentation réduite ainsi que des diplômes universitaires de valeur différente. Il demande si les pouvoirs publics vont procéder à la mise en place d'un enseignement hospitalo-universitaire structuré reconnu à la fois théorique et pratique conduisant à terme vers un diplôme interuniversitaire, comme le recommande le Conseil national de l'ordre.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 02/07/1998

Réponse. - Il existe actuellement deux diplômes d'université d'homéopathie délivrés respectivement par les unités de formation et de recherche de médecine des universités de Lyon I et de Poitiers et un diplôme interuniversitaire créé à l'initiative commune des unités de formation et de recherche de médecine des universités de Besançon, Bordeaux, Limoges et Poitiers. Par ailleurs, il est précisé que le conseil national de l'Ordre des médecins peut autoriser les titulaires de ces diplômes, sur leur demande et après examen de leur dossier, à apposer sur leur plaque la mention " Orientation en Homéopathie ". Il n'est pas envisagé d'aller plus loin et d'instituer un enseignement de l'homéopathie, soit dans le cadre du premier et du deuxième cycle des études, soit dans le cadre d'un troisième cycle spécialisé, l'Académie de médecine ayant encore rappelé récemment qu'elle considère que l'homéopathie repose toujours sur des fondements scientifiques non reconnus et que son emploi en thérapeutique reste non scientifiquement évalué.

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