Question de M. HURIET Claude (Meurthe-et-Moselle - UC) publiée le 07/05/1998

M. Claude Huriet attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'enseignement du latin et du grec ancien dans les collèges et les lycées. Dans la perspective d'une nouvelle réforme des lycées, il semble que les enseignements optionnels - dont les langues anciennes et les langues vivantes rares - soient menacés dans le cursus secondaire et par conséquent dans l'enseignement supérieur. Il souligne que de nombreuses suppressions de sections dans les lycées sont annoncées pour la rentrée 1998. Par ailleurs, l'implantation de l'option grec dans tous les collèges qui devait être effective à la rentrée 1998 pour les classes de troisième conformément à la récente réforme des collèges est largement compromise du fait du retard enregistré dans la publication des textes officiels. En conséquence, il lui demande de lui indiquer les dispositions qu'il compte prendre pour sauvegarder l'accès à ces enseignements de tous les élèves et pérenniser ces disciplines dont l'utilité culturelle et pédagogique a largement fait ses preuves.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 28/05/1998

Réponse. - Les informations concernant une éventuelle réforme des lycées ne sont pas fondées, et aucune décision n'est actuellement prise dans ce domaine. Le ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie a décidé toutefois d'engager une réflexion sur les enseignements en lycée afin de mieux les adpater aux exigences de notre temps. A cet effet, une vaste consultation a été organisée dans tout le pays sous forme de questionnaires adressés aux élèves, aux enseignants et aux chefs d'établissement : elle a été coordonnée par M. Philippe Meirieu, professeur d'université. Les conclusions de cette consultation et les principales lignes de force qui s'en dégagent viennent d'être rendues publiques. En parallèle, un conseil scientifique présidé par le sociologue Edgar Morin et composé d'éminentes personnalités de la science et de la culture française, a été chargé de réfléchir aux moyens de mieux articuler les savoirs dispensés aux élèves afin de les mettre en situation d'appréhender les réalités de plus en plus complexes auxquelles ils auront à faire face dans leur vie sociale et professionnelle. L'ensemble de ces réflexions et consultations s'est synthétisé dans un colloque nationale qui s'est tenu les 28 et 29 avril 1998 à Lyon. Les conclusions de ce colloque font l'objet d'un rapport remis au ministre et à partir duquel un certain nombre de grandes orientations seront dégagées qui seront soumises pour consultation aux confédérations syndicales et aux organisations d'employeurs, ensuite, le Parlement sera associé à la réflexion. Les fédérations syndicales, représentant les personnels des lycées, seront ensuite consultées, puis le Conseil national des programmes sera saisi.

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