Question de M. TÜRK Alex (Nord - NI) publiée le 07/05/1998

M. Alex Türk attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur l'hypothèse d'un trafic de dents imposé aux étudiants des facultés de chirurgie dentaire. Des enquêtes récentes diffusées par la télévision ou la presse-magazine scientifique ont révélé une situation troublante selon laquelle, afin de réaliser leurs travaux pratiques, les étudiants de chirurgie dentaire se trouvaient dans l'obligation de pratiquer sur de vraies dents. Et que, dans ce contexte, ils devaient se soumettre à " la tradition " en devenant les acteurs d'un véritable trafic de dents entretenu avec certains gardiens de cimetières, gestionnaires des concessions dont les contrats arrivaient à expiration... Ainsi a-t-on pu apprendre qu'un bocal de 200 dents extraites de cadavres exhumés se négociait environ à 500 francs ! La décence lui interdisant de l'interroger sur le coût de l'ivoire des êtres humains par rapport à l'ivoire des défenses d'éléphants dont le commerce est depuis longtemps interdit par une convention internationale, il lui demande s'il entend procéder à une enquête afin de confirmer ou non ces révélations journalistiques et de prendre toutes les mesures pour mettre fin à de telles pratiques.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 20/08/1998

Réponse. - Il semble difficile d'établir avec certitude la réalité des faits mentionnés par l'honorable parlementaire. En tout état de cause, le ministre chargé de la santé ne saurait cautionner de tels agissements qui ne constituent, selon toute vraisemblance, que des actes isolés. La grande majorité des étudiants en chirurgie dentaire ne peut qu'être étrangère à ces pratiques, au demeurant fort répréhensibles. Si les étudiants en chirurgie dentaire sont tenus, au cours de leurs travaux pratiques, de s'exercer sur de vraies dents afin d'acquérir une connaissance approfondie de toutes les pathologies susceptibles d'affecter la denture humaine, celles-ci proviennent d'extractions effectuées sur des patients et sont fournies soit, par des services hospitaliers de stomatologie, soit par des cabinets privés de chirurgie dentaire.

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