Question de M. GRUILLOT Georges (Doubs - RPR) publiée le 18/06/1998

M. Georges Gruillot demande à M. le ministre des affaires étrangères de bien vouloir lui préciser le rôle joué par la France au Liban. Il le remercie de lui indiquer notamment les grands secteurs de coopération qui nous lient à ce pays.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 03/09/1998

Réponse. - L'honorable parlementaire a bien voulu interroger le gouvernement sur le rôle joué par la France au Liban et sur les grands secteurs de notre coopération avec ce pays. Le Liban est sorti au début de cette décennie d'une longue et cruelle guerre civile. Depuis cette date, la France n'a cessé de plaider en faveur du respect de l'indépendance, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de ce pays, d'une part, de la reconstruction de l'Etat libanais et d'une armée nationale où chacun aurait sa place, d'autre part. Pour ce faire, les autorités françaises ont réclamé avec constance l'application de la résolution 425 du Conseil de sécurité demandant à Israël de se retirer du Sud-Liban. La diplomatie française s'est également impliquée pour éviter que la reconstruction du Liban ne soit mise en danger par la persistance de l'occupation israélienne et les affrontements qui en découlent au Sud-Liban. Ainsi, lors de la crise des " Raisins de la colère ", en avril 1996, l'action de la France a contribué de façon capitale à faire cesser les affrontements et à mettre en place le groupe de surveillance pour le Sud-Liban. La France participe depuis deux ans de façon active aux travaux de ce groupe, dont elle exerce la présidence selon un système de rotation avec les Etats-Unis. Par ailleurs, la France n'a cessé d'encourager le renforcement des institutions libanaises et la reconstruction de l'Etat. Il s'agit d'une entreprise difficile, alors même que les dirigeants libanais doivent faire face à de nombreuses contraintes, notamment l'occupation d'une partie de leur pays et le piétinement du processus de paix. Par sa présence économique et son aide financière (plus d'un milliard de francs pour les trois dernières années écoulées), par ses actions de coopération culturelle, scientifique et technique, la France a apporté une aide décisive à la reconstruction du Liban. Parmi les actions les plus significatives, on peut citer l'aide à la reconstruction du parc électrique et aux installations d'eau, la fourniture d'équipements de communication, l'aide aux universités (université Saint-Joseph, convention CEDRE), la création, en particulier, de l'Ecole supérieure des affaires, l'appui à l'ouverture du lycée de Nabatiyeh et l'IUT de Saïda. Tout au long de ces années difficiles, la France s'est efforcée, à chaque occasion, de favoriser et d'appluyer le dialogue entre les communautés. L'honorable parlementaire peut avoir l'assurance que la France reste et restera fidèle à son engagement historique aux côtés du Liban. Elle continuera à agir concrètement en faveur de l'indépendance de ce pays, de sa pleine souveraineté sur son territoire libre de toute présence militaire étrangère et de sa reconstruction.

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