Question de Mme BOCANDÉ Annick (Seine-Maritime - UC) publiée le 09/07/1998

Mme Annick Bocandé attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur le statut fiscal des associations. En effet, bon nombre d'entre elles ont un rôle social très marqué et un but non lucratif affirmé qui pourraient leur donner la possibilité, si la loi leur permettait, de bénéficier d'avantages fiscaux. Cette reconnaissance pourrait être attribuée selon les critères suivants : la primauté de l'objet associatif, l'apport social de l'association, le fonctionnement démocratique des niveaux statutaires, la non-lucrativité, la gestion désintéressée de l'association ; la gestion bénévole des associations devant demeurer la base de toute vie associative. En effet, de nombreux contentieux ont été constatés et le Premier ministre a demandé à M. Goulard de rédiger un rapport sur le sujet. M. le Premier ministre a annoncé, le 11 mars dernier, qu'une instruction fiscale serait publiée dans le délai d'un mois. Elle lui demande ce qu'il advient de cette circulaire et quel sort il entend réserver aux contentieux actuels.

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Réponse du ministère : Économie publiée le 19/11/1998

Réponse. - Conformément aux préoccupations exprimées, une instruction fiscale, publiée au Bulletin officiel des impôts le 15 septembre dernier, a clarifié le régime fiscal des associations, en définissant le nouveau régime fiscal qui leur est désormais applicable. Les nouveaux critères que cette circulaire expose pour déterminer dans quels cas une association est, le cas échéant, assujettie à l'ensemble des impôts commerciaux, ont été arrêtés à la suite d'une longue et constructive concertation avec le monde associatif. Ils permettent de supprimer les incertitudes juridiques auxquelles conduisait l'ancienne doctrine administrative. C'est la raison pour laquelle d'ailleurs le Gouvernement a décidé l'abandon des rappels en cours liés à la remise en cause de la non-lucrativité, qui ont été notifiés à des associations de bonne foi. En outre, ces organismes pourront interroger l'administration pour connaître leur statut fiscal au regard de ces nouveaux critères sans encourir de redressement pour la période antérieure au 1er avril 1999. Par ailleurs, le projet de loi de finances pour 1999 comporte deux mesures favorables aux associations : l'une permet la représentation du monde associatif au sein des commissions départementales des impôts et l'autre autorise les collectivités locales à exonérer de taxe professionnelle les associations du secteur culturel.

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