Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 28/01/1999

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre délégué à la coopération et à la francophonie sur l'information parue à la page 2 du quotidien Le Monde du 25 novembre 1998 selon laquelle un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) présenté lors de la 29e Conférence mondiale de l'Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires qui s'est déroulée du 23 au 26 novembre 1998 à Bangkok, estime que " l'un des problèmes les plus importants est que les pays les plus touchés (par la tuberculose) ne mènent pas une lutte efficace et, notamment, ne font pas l'effort nécessaire pour se procurer des antituberculeux de bonne qualité ". Il lui demande quelle a été en 1998 l'action de la France pour aider les pays en voie de développement à se procurer des médicaments de bonne qualité pour lutter efficacement contre cette maladie. Quelle sera-t-elle en 1999 et quelle est la participation de la France à la campagne " Halte à la tuberculose " lancée par le directeur général de l'OMS.

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Réponse du ministère : Coopération publiée le 29/04/1999

Réponse. - La France intervient depuis plusieurs années pour soutenir la luttre contre la tuberculose dans les PED. Elle le fait, au travers de projets du Fonds d'aide et de coopération et du déploiement d'assistants techniques auprès des responsables nationaux de ces pays, principalement en Afrique. En 1998 plusieurs projets bilatéraux, comprenant un volet d'appui à la lutte contre la tuberculose, ont été présentés et acceptés par le comité directeur du FAC (5 MF en Angola, 7 MF au Burkina-Faso, 2 MF à Madagascar, 2 MF à Djibouti). Les FAC d'intérêt général de 1992 et 1994, d'un montant global de 19 MF, ont été évalués par l'IGAS en 1998. L'évaluation a conclu à la nécessité de poursuivre notre soutien en s'appuyant sur l'UICTMR, ONG internationale dont le siège est à Paris (68, boulevard Saint-Michel), en renforçant le réseau d'expertise mis en place dans les précédents projets et en l'élargissant davantage aux compétences africaines de façon à entamer une décrue de notre assistance technique. Se fondant sur les recommandations de l'évaluation de 1998, la direction du développement et de la coopération technique du ministère des affaires étrangères prépare pour le prochain comité directeur du fonds d'aide et de coopération un nouveau projet de 7 MF qui viendra appuyer les projets en cours dans les pays concernés et fera une large part au renforcement du réseau mis en place et à la formation des personnels africains. Les préoccupations du ministère des affaires étrangères rejoignent donc bien celles de l'OMS (halte à la tuberculose) sur le caractère d'urgence mondiale créé par la recrudescence de la tuberculose qui, avec le VIH, forme ces dernières années une association mortelle. Une initiative commune franco-britannique a également été annoncée en décembre 1998. Elle visera à combattre la tuberculose en Afrique de l'Ouest, tant francophone qu'anglophone, et engagera à cet effet un budget de 8 MF sur trois ans. S'agissant de l'action de la France pour aider les pays en développement à se procurer des médicaments de bonne qualité, des soutiens techniques et financiers ont été accordés pour des enquêtes de contrôle de qualité, pour la formation d'acheteurs et l'élaboration d'un cahier des charges d'appel d'offres international, pour la mise au point d'un protocole d'étude pour le suivi de la qualité et la stabilité des médicaments antituberculeux. Ces appuis ont été mis en place en concertation avec l'UICTMR, l'OMS, l'UNICEF et l'industrie pharmaceutique

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