Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - RI) publiée le 22/04/1999

M. Serge Mathieu soulignant l'intérêt et l'importance du rapport remis par le président de l'assurance mutuelle des fonctionnaires, le 10 février 1999, conformément à la décision du conseil des ministres du 18 février 1998, sur le temps de travail dans la fonction publique, demande à M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la décentralisation de lui préciser, après la consultation des partenaires sociaux, la suite qu'il envisage de réserver à la proposition tendant à généraliser les horaires variables, donc modulables, " calés " sur les besoins des usagers et le contrôle de présence par un système électronique, puisque le rapport précité a mis en valeur une discordance entre les horaires de travail dans certains services publics et les souhaits du public quant à la fréquentation de ces services, notamment le mercredi. Il apparaît, en effet, que les aménagements du temps de travail doivent d'abord correspondre aux nécessités du service et singulièrement aux besoins des usagers.

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Réponse du ministère : Fonction publique publiée le 17/06/1999

Réponse. - En raison des spécificités des trois fonctions publiques, notamment au regard de l'organisation administrative et des obligations de service public, l'accord salarial du 10 février 1998 a confié à M. Jacques Roche, conseiller maître honoraire à la Cour des comptes, la tâche de déterminer " les implications de la perspective des 35 heures " dans chacune des trois fonctions publiques. Il a ainsi dressé un état des lieux de la réglementation et des pratiques en matière de temps de travail. Son rapport a été remis en février 1999. Le rapport, établi sur un ensemble d'enquêtes effectuées dans les trois fonctions publiques, participe d'une meilleure appréhension de leur situation au regard de la durée du travail. Sur le plan méthodologique, le rapport s'est efforcé de définir des critères uniformes de mesure du temps de travail afin de permettre des comparaisons. Il illustre ainsi l'hétérogénéité des pratiques et relève les insuffisances de l'environnement réglementaire. La diversité des situations peut notamment s'expliquer par la variété des contraintes liées à la nature des missions de service public. Il formule différentes propositions, parmi lesquelles la généralisation des horaires variables. Le rapport a été soumis aux conseils supérieurs des trois fonctions publiques. Sur le fondement de ce constat, et de ces propositions, la concertation engagée avec les organisations syndicales et les associations d'élus doit permettre de dégager une méthode de mise en uvre de l'aménagement et de la réduction du temps de travail. Ainsi, conformément aux termes de la loi nº 98-461 du 13 juin 1998 d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail, le Gouvernement présentera au Parlement les perspectives qu'il envisage en la matière pour les agents de la fonction publique.

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