Question de M. RAFFARIN Jean-Pierre (Vienne - RI) publiée le 17/06/1999

M. Jean-Pierre Raffarin attire l'attention de M. le ministre de la défense sur l'Ecole interarmées des sports (EIS) et la quasi-disparition du bataillon de Joinville. Sur le plan historique, il faut rappeler que l'Ecole normale militaire de gymnastique, créée en 1852, est l'ancêtre de l'EIS actuelle et qu'elle a joué un rôle fondamental dans la formation des cadres sportifs militaires et civils de la nation et, à ce titre, a joui d'un rayonnement international exceptionnel. Cette dimension s'est encore accrue avec, en 1956, la création du bataillon de Joinville, qui a été l'un des ambassadeurs les plus affirmés des couleurs françaises sur les stades du monde entier. A-t-on réellement pris en compte la dramatique disparition de notre représentation nationale au plus haut niveau par la réduction du nombre des sections sportives de ce bataillon de soixante à huit ? Il s'agit d'une incontestable perte de notre crédibilité, de notre influence et de notre image. Il lui demande quelles solutions le Gouvernement envisage de prendre pour conserver cette place prépondérante que la France s'était acquise depuis longtemps.

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Réponse du ministère : Défense publiée le 26/08/1999

Réponse. - La professionnalisation des armées, en cours de réalisation, a profondément modifié les conditions dans lesquelles le dispositif militaire pouvait être déployé sur le territoire national. Lors de l'élaboration des mesures de restructuration correspondantes, les considérations relatives à l'aménagement du territoire ont été une préoccupation constante. A ce titre, la région Ile-de-France, où la présence militaire est importante, contribue à la mise en uvre de la loi de programmation. C'est dans ce cadre que la décision de transférer l'Ecole interarmées des sports (EIS) à Brest a été prise le 7 juillet 1998. Le lieu qui a été retenu est le centre Marine de La Villeneuve. L'EIS est constituée de deux bataillons : le bataillon d'Antibes et le bataillon de Joinville, tous deux implantés sur le site de Fontainebleau. La vocation du premier bataillon est de former des moniteurs de sport militaires professionnels, dont les armées continueront d'avoir besoin à l'issue de la réforme en cours. Outil de formation professionnelle, ce bataillon constituera en 2002 la partie essentielle de l'EIS et peut, comme de nombreuses structures de formation du ministère de la défense, être sans inconvénient majeur localisé en province. S'agissant du bataillon de Joinville, sa vocation actuelle est liée au service national. Il a accueilli pendant des décennies les sportifs masculins de haut niveau durant leur période d'obligations militaires et connaîtra, d'ici à 2002, un changement de format important. Des études visant à déterminer les modalités respectives de transfert de ces deux bataillons sont actuellement en cours.

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