Question de M. PONIATOWSKI Ladislas (Eure - RI) publiée le 27/01/2000

M. Ladislas Poniatowski attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les conséquences du non-renouvellement de la taxe parafiscale sur les produits pétroliers, et du non-versement depuis trois ans de la taxe dite " Galland " au Comité professionnel de la distribution de carburants (CPDC). L'instauration de ladite taxe " Galland " avait pour objectif de pallier la suppression de la sanction de revente en l'état des carburants à des prix abusivement bas par les grandes et moyennes surfaces. Compte tenu du nouveau système d'aides mis en place par le Gouvernement en janvier 1999, le montant annoncé ne pourra en aucun cas financer les missions du comité professionnel de la distribution de carburants prévues par l'article 2 du décret du 19 mars 1991, en particulier le maintien d'une desserte équilibrée sur l'ensemble du territoire, et la mise aux normes environnementales des stations-service. Il lui demande si le Gouvernement va reprendre l'engagement d'assurer chaque année un financement d'un montant de 119 millions de francs, et si le montant de la taxe " Galland ", qui représente 180 millions de francs, sera versé prochainement au Comité professionnel de la distribution de carburants (CPDC).

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Réponse du ministère : Économie publiée le 06/04/2000

Réponse. - Dans le cadre de la réforme des taxes parafiscales engagée par le Gouvernement, il est apparu souhaitable de modifier le financement du Comité professionnel de la distribution du carburant (CPDC) et de ne pas renouveler après le 31 décembre 1999 la taxe parafiscale sur certaines huiles minérales affectée au Comité. Le Gouvernement considère en effet que la suppression des taxes parafiscales est un élément important de la modernisation de la fiscalité. Les suppression concourent à la simplification de notre fiscalité et permettent d'alléger les prélèvements obligatoires sur les branches concernées ou, dans le cas du CPDC, sur les consommateurs de carburant qui verront en 2000 la facture fiscale allégée d'environ 59 millions de francs. Cette mesure de simplification ne remet pas en cause l'intérêt et la nécessité du Comité et de ses actions. Ainsi, afin de permettre au Comité de disposer des moyens de remplir ses missions, le Gouvernement vient d'accroître de manière significative les crédits dont il dispose en inscrivant de plus cet effort dans une perspective pluriannuelle. Conformément à l'engagement que le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie a pris dans son courrier adressé le 22 décembre 1999 au président du Comité, deux arrêtés assurant à ce dernier pour les années 2000 et 2001 un financement significativement supérieur à celui dont il disposait jusqu'à fin 1999 ont été signés. Les ressources publiques du CPDC en 2000 et 2001 s'établiront ainsi à 146 millions de francs (73 millions de francs par an), prélevés sur les excédents de la taxe d'aide au commerce et à l'artisanat, contre 105 millions de francs pour les années 1998 et 1999. Cette progression substantielle des ressources publiques consacrées au CPDC permettra de mettre pleinement en uvre le nouveau programme d'aides approuvé en 1999 qui prévoit une augmentation du plafond des aides (jusqu'à 450 kF par bénéficiaire), afin notamment que les distributeurs indépendants puissent s'adapter aux nouvelles normes environnementales que doivent respecter les stations-service. Cette augmentation de moyens prouve l'attention du Gouvernement aux enjeux soulevés en termes d'emplois, d'aménagement du territoire et de sécurité des approvisionnements. Cet effort sera poursuivi pour les années suivantes et le Gouvernement veillera à ce que le CPDC soit doté des moyens nécessaires à la poursuite de son action en faveur du secteur de la distribution de carburants.

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