Question de M. VALLET André (Bouches-du-Rhône - RDSE) publiée le 03/02/2000

M. André Vallet attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat au budget sur la faiblesse de la rémunération des buralistes. Il lui rappelle que la politique de hausse des prix du tabac, appliquée par l'Etat, dissimule une baisse réelle de la rémunération des débitants. Il lui indique que la remise brute sur le tabac de 8 % n'a pas été modifiée depuis 1977 et qu'un récent rapport parlementaire rappelle qu'" au regard des autres pays européens, la marge accordée aux débitants français apparaît relativement faible ". Ainsi, déduction faite des multiples charges d'exploitation pesant sur les exploitations, dans la réalité, la remise légale nette de 6 % oscille entre 3 et 4 %. Il lui rappelle par ailleurs que la multiplication par deux en dix ans du nombre de référence des produits du tabac conduit à des difficultés dans la gestion des stocks, ce qui entame également la rémunération des débitants. Dès lors, il lui demande quelle mesure elle entend prendre pour assurer le développement de la rémunération des débitants de tabac.

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Réponse du ministère : Budget publiée le 01/02/2001

Réponse. - Dès l'annonce de la suppression de la vignette pour les particuliers, le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie et la secrétaire d'Etat au budget ont indiqué qu'un plan d'accompagnement serait mis en uvre en faveur des débitants de tabac pour tenir compte de cette situation. Plusieurs réunions de travail se sont tenues dans un excellent climat avec leurs représentants. Les discussions ont porté sur la définition d'une mesure permettant, au-delà de la suppression de la vignette, de conforter un secteur économique important dans le commerce de notre pays et de renforcer ce réseau de proximité très apprécié de nos concitoyens notamment dans les zones rurales. C'est ainsi que le 19 octobre 2000, en plein accord avec la profession, a été arrêté un dispositif entré en vigueur le 1er janvier 2001 et qui bénéficie à l'ensemble des buralistes tout en étant plus favorable aux plus petits d'entre eux. Leur rémunération pour la vente de cigarettes est améliorée par l'instauration d'une franchise sur la redevance qu'ils versent à l'Etat. Cette franchise s'applique au-dessous d'un certain seuil d'activité, qui passe de 850 000 francs de chiffre d'affaires en 2001 à 1 million de francs en 2004. Un tiers des buralistes seront ainsi exonérés de redevance, les deux autres tiers bénéficiant d'un allégement forfaitaire quel que soit leur niveau d'activité. Par ailleurs, les ministres ont souhaité qu'un dialogue s'instaure rapidement entre les buralistes et leurs fournisseurs pour résoudre les difficultés rencontrées en matière d'approvisionnement. Un groupe de travail s'est déjà réuni et plusieurs dispositions vont être prises très prochainement pour améliorer la gestion de leurs stocks. Un comité de suivi entre les buralistes et les fournisseurs sera mis en place, qui aura pour objet de suivre la bonne application de ces dispositions. La suppression de la vignette, non seulement s'effectue dans de bonnes conditions pour les débitants de tabac, mais, plus généralement, a été l'occasion d'un réexamen d'ensemble de leur situation économique, à laquelle ont été apportées des réponses appropriées.

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