Question de M. RAFFARIN Jean-Pierre (Vienne - RI) publiée le 03/02/2000

M. Jean-Pierre Raffarin attire l'attention de M. le ministre de la défense sur les importantes réductions d'effectifs dont les sites de la direction de la construction navale (DCN) à Angoulême ont à faire face. De nombreux départs sont des causes d'appauvrissement technique et technologique de l'établissement d'Angoulême de la DCN. Quelles sont les perspectives sociales, économiques et technologiques de la DCN en Charente à l'horizon 2005 ?

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Réponse du ministère : Défense publiée le 11/05/2000

Réponse. - Les entreprises du secteur de la défense doivent s'adapter au contexte de baisse générale des crédits d'équipements en Europe. Dans ce cadre, elles élargissent leur marché en recourant à la diversification et en augmentant leur part de chiffre d'affaires consacré à l'exportation. Pour être capable de fournir des solutions de pointe, elles repensent leurs métiers et se recentrent vers des activités à très forte valeur ajoutée technologique. Le marché devenant plus ouvert mais aussi plus concurrentiel, il faut donc que l'offre technologique reste compétitive, ce qui implique la capacité à maîtriser ses coûts et à mettre en uvre une ingénierie des montages industriels toujours plus complexe. Selon cette logique et comme ses concurrents, DCN, service à compétence nationale depuis avril dernier (décret nº 2000-326 du 12 avril 2000), s'est engagée dans une évolution profonde qui voit le format de ses établissements réajusté par rapport aux volumes de production potentiels. Il prévoit ainsi de diminuer progressivement ses effectifs en passant de 17 000 à 13 000 personnes sur cinq ans. Son organisation récente en trois branches d'activités industrielles doit lui permettre d'optimiser l'emploi de ses compétences et de consolider son offre technologique. Engagé dans un plan global de réduction des coûts, DCN se voit dotée de capacités supplémentaires dans les coopérations industrielles. A l'instar des autres établissements de DCN, celui de Ruelle se donne les moyens de conserver son volume de production, qui représente 600 millions de francs dans le chiffre d'affaires de DCN. Pour cela, cet établissement s'affirme comme un pôle d'excellence technologique des équipements navals, avec des produits tels que les systèmes de lancement de missiles ou de conduite de plates-formes navales, tout en réduisant son effectif qui devrait atteindre environ 800 personnes à la fin de l'année 2002. Conscient de l'impact que peuvent avoir ces décisions sur le plan social, le Gouvernement a mis en uvre un dispositif national d'accompagnement des restructurations, qui s'est traduit notamment par la délocalisation du Centre de documentation de l'armement de Paris vers la région d'Angoulême.

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