Question de M. JOURDAIN André (Jura - RPR) publiée le 02/03/2000

M. André Jourdain attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur les inquiétudes des cadres du secteur social et médico-social relevant de la convention collective du 15 mars 1966. Depuis de nombreuses années, leur statut n'a pas été revalorisé alors que le niveau des exigences auxquelles ils sont tenus de répondre n'a cessé de croître. A cette évolution des compétences s'ajoutent un renforcement sensible des contraintes budgétaires ainsi que des difficultés pour la mise en oeuvre de la loi sur la réduction du temps de travail. En effet, l'avenant cadres du 21 avril 1999 qui avait recueilli l'accord des syndicats employeurs n'a pas obtenu l'agrément du ministère de l'emploi et de la solidarité. Soucieux de voir leur travail reconnu et rémunéré à sa juste valeur, les cadres de ce secteur ont formé un recours gracieux visant à obtenir l'agrément que les pouvoirs publics leur refusent. Face à cette situation, il lui demande de bien vouloir l'informer des décisions qui seront prises par le ministère de l'emploi et de la solidarité.

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Réponse du ministère : Emploi publiée le 24/08/2000

Réponse. - Les partenaires sociaux de la convention collective de l'enfance inadaptée du 15 mars 1996 ont signé, il y a plusieurs mois, un accord, dit avenant 265, prévoyant des augmentations de salaire pour les cadres de ce secteur et une définition plus précise des emplois d'encadrement. Dans le mesure où un tel accord dans le secteur médico-social implique des financements publics, il a été soumis à une procédure d'agrément. Du fait des incertitudes qui entouraient le coût budgétaire de cet accord, l'agrément n'a pas pu être accepté en l'état. Cependant, une revalorisation des rémunérations des cadres relevant de cette convention collective est légitime au regard des responsabilités qui sont les leurs, d'autant plus qu'ils n'ont pas bénéficié de mesures de revalorisation depuis plusieurs années. Elle est également de nature à permettre à ce secteur d'attirer les compétences nécessaires à son développement. C'est pourquoi une concertation a été conduite avec les partenaires sociaux afin d'étudier les conséquences budgétaires de la revalorisation salariale et les modalités de sa mise en uvre. Ces discussions ont permis d'acter le principe de l'évolution salariale souhaitée par les partenaires sociaux et les cadres de ce secteur. Bien entendu, cette évolution doit être compatible avec les équilibres budgétaires, elle sera donc étalée dans le temps. Ainsi, il a été décidé qu'une partie des cadres, ceux qui n'ont pas connu de revalorisation ces dernières années, seront bénéficiaires de l'avenant dès cet autonne. Les autres le seront au printemps prochain. Un nouvel accord a été conclu en ce sens par les partenaires sociaux, qui sera agréé prochainement. Sa mise en uvre permettra également de mieux définir le contenu de chaque poste d'encadrement, les qualifications et les expériences requises, ainsi que les degrés de responsabilité. Par cette décision, le Gouvernement permet au secteur médico-social, et particulièrement aux services et établissements accueillant des personnes handicapées, de se doter des compétences nécessaires pour assurer la modernisation et son développement.

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