Question de M. COURTOIS Jean-Patrick (Saône-et-Loire - RPR) publiée le 13/04/2000

M. Jean-Patrick Courtois appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la vive inquiétude des professeurs d'histoire et de géographie sur les graves conséquences de l'application de la réforme des lycées dans les séries scientifiques (série S). Cet enseignement, obligatoire dans toutes les séries générales et sanctionné par une épreuve écrite au baccalauréat, ne cesse d'être diminué dans les sections scientifiques. Déjà en 1992, à programmes et épreuves identiques quelle que soit la série, l'enseignement avait été ramené à trois heures hebdomadaires dans la série S, alors qu'il restait de quatre heures hebdomadaires dans les séries L et ES. Aujourd'hui encore, le volume d'heures consacré à l'histoire-géographie risque d'être amputé puisque la réforme prévoit, dès la rentrée prochaine pour les classes de première de la série S et à la rentrée 2001 pour les classes de terminales, de le ramender à deux heures trente. Un tel choix compromet l'utilisation de méthodes pédagogiques innovantes par le corps enseignant et aboutira inéluctablement à un appauvrissement des contenus pédagogiques devenus lacunaires. Aussi, il lui demande si le Gouvernement entend réviser la dotation horaire de ces disciplines afin que soient maintenues les trois heures hebdomadaires.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 10/08/2000

Réponse. - Dans sa conférence de presse du 27 avril 2000, le ministre de l'éducation nationale a défini les grandes orientations dans lesquelles s'inscrit la poursuite de la réforme des lycées : préserver la diversité des savoirs en favorisant l'égale dignité des filières qui les incarnent ; pour ce faire, des aménagements ont été apportés aux différentes séries et classes ; favoriser la mise en place des dispositifs d'innovation pédagogique, centrés plus étroitement sur les besoins des élèves : aide individualisée en classe de seconde, travaux personnels encadrés en classes de première et terminale ; rénover les contenus d'enseignement en préservant les exigences intellectuelles indispensables à une formation de qualité. La réforme s'applique à la rentrée 2000 en classes de première des séries générales. Les classes terminales seront concernées à partir de la rentrée 2001. S'agissant de l'histoire-géographie, le ministre est particulièrement attaché à l'enseignement de ces disciplines qui fournissent des éléments indispensables pour la connaissance et la compréhension du monde actuel, et ce dans toutes les séries. La réforme des lycées conserve toute leur place à ces disciplines fondamentales. Les horaires actuels ont été maintenus dans la plupart des séries, sauf en série S. Le réaménagement de cette série a en effet été conduit avec le double souci, d'une part, de privilégier les matières scientifiques, en particulier les sciences expérimentales, afin d'y attirer en priorité les élèves réellement motivés par les études scientifiques et, d'autre part, de maintenir une part significative à la culture générale non scientifique. C'est cette préoccupation qui a conduit notamment à compenser la baisse de l'horaire d'histoire-géographie d'une demi-heure en classe terminale par l'introduction des dédoublements. Le groupe technique disciplinaire, à qui a été confiée l'élaboration des nouveaux programmes des lycées dont l'application interviendra en classe de seconde à partir de la rentrée 2001, proposera également des ajustements à l'actuel programme de première scientifique, qui seront appliqués à compter de la rentrée scolaire 2000.

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