Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - RI) publiée le 11/05/2000

M. Serge Mathieu appelle l'attention de M. le ministre de la recherche sur l'intérêt et l'importance du projet " Soleil ", tendant à doter la France d'un synchrotron de troisième génération. Il souligne l'intérêt de ce projet, refusé par son prédécesseur. Il lui demande les perspectives de son action ministérielle à l'égard de ce projet.

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Réponse du ministère : Recherche publiée le 31/05/2001

Réponse. - Le 11 septembre dernier, le ministre de la recherche annonçait la construction du synchrotron de troisième génération, " Soleil ", sur le plateau de Saclay. Ce projet avait été abandonné en août 1999 et remis à l'ordre du jour dès mars 2000, suite aux avis des commissions d'experts, notamment de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et techniques (OPECST) qui concluait dans son rapport à " la construction indispensable et urgente d'un nouveau synchrotron dans notre pays ". Alors que la participation au projet franco-britannique Diamond ne garantissait pas d'offrir les capacités disponibles suffisantes pour permettre de répondre à toutes les demandes d'accès émanant des nombreuses équipes de recherche, la décision de doter la France d'un synchrotron de troisième génération est apparue scientifiquement nécessaire. Le rayonnement synchrotron de troisième génération, " Soleil ", présentera les caractéristiques suivantes : un niveau d'énergie compris entre 2,5 et 2,75 GeV, 24 lignes de lumière, extensibles à 40 à long terme. La construction devrait débuter à l'automne 2001 avec la reprise de l'avant-projet détaillé ; un premier fonctionnement des 10 premières lignes devrait avoir lieu en 2005. Le projet final devrait aboutir en 2009 avec les 24 lignes prévues exploitables. Le coût total est estimé, pour les huit premières années, entre 1,5 et 1,6 milliard de francs. Le coût incombant réellement à l'Etat serait, avec la participation financière des collectivités locales et des partenaires étrangers, de 250 à 350 millions de francs. Onze régions correspondant à neuf projets se sont portées candidates à l'implantation de la machine. Sur la base de trois critères principaux : la qualité du site, la facilité d'accès et l'environnement scientifique, deux dossiers, l'Ile-de-France et le Nord - Pas-de-Calais, ont été classés en tête par le groupe de travail constitué par le ministère de la recherche pour procéder à cette expertise. Le choix du ministre s'est porté sur le plateau de Saclay qui jouit d'un environnement scientifique et industriel très riche. Cet outil d'investigation, extrêmement puissant, de la matière sera utilisé aussi bien en recherche fondamentale (physique, chimie, sciences de la terre) qu'en recherche appliquée (industrie pharmaceutique, métallurgie, microélectronique) par une large communauté d'utilisateurs français et européens de nombreuses disciplines.

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